The Number of the next

1983, La vierge de Fer se remets du succès monstre de The Number Of The Beast, porté notamment par des hymnes tels que le titre éponyme, Run To The Hills et le gigantesque Hallowed Be Thy Name... Mais alors voilà c'est quoi la suite monsieur Harris?

Je tiens à préciser qu'il s'agit du premier album de Maiden que j'écoute vraiment (Bien que je suis depuis longtemps admirateur du groupe) et que (bien que ce soit ma première) ma critique ne sera pas objective vis à vis de leur précédent albums. Je ne jugerai donc que la qualité artistique des compositions (Bien que je suis au courant de la qualité et de la renommé de la vierge de fer, du tueur et du nombre de la bête).

C'est ainsi que, au volant de ma fidèle C1 (oui oui), j'arpentais les routes du Sud avec en fond sonore ce Piece of Mind, un petit rictus au coin des lèvres lorsque les fûts du sieur McBrain, recemment recruté au sein de la bande, matraquèrent mes oreilles pour m'emmener très haut, là où seuls les aigles osent voler...

Where Eagles Dare. justement, un morceau puissant, efficace et cohérent, emportés par les envolées lyriques d'un Bruce époustouflant (pour le coup il y est vraiment aller... voir les aigles). La structure est complexe mais terriblement bien menée. Un premier morceau qui annoncera le ton principal de l'album, à savoir net et puissant.

Revelations. Encore une chanson qui porte bien son nom. Une révélation aussi bien au niveau mélodique que lyrique. Première chanson écrite par "Bruce tout puissant" qui ne fera que nous épater tout au long de la galette. Une introduction prenante, des paroles inspirées, une atmosphère maitrisées et menées dans le but de nous narrer une véritable histoire. Tout y est et rien n'est a jeté de ce bijoux. Pour finir un excellent morceau live comme Maiden sait si bien le faire.
Après cette excursion épique, il me fallait revenir à la réalité de la route (J'ai l'habitude d'écouter les albums en conduisant), quelque chose de plus péchu, et Maiden l'a fait.

Flight of Icarus. Comment ne pas écouter cette chanson sans être pris d'une adréaline incomparable quand viens le refrain ? Cette ligne de chant et la meilleure de l'album (je me souviens d'un ami à moi qui l'écoutait pour la première fois et qui chantait déjà le refrain). Les instruments derrière suivent, les guitares nous offrents des solos de qualités, le tout emmenés par un rythme épique, on se régale. On regrettera juste la durée de la chanson, un peu courte car on ne se lasse franchement pas de ce refrain fédérateur, une tuerie !
Trois premiers morceaux convainquant, pafaitement maitrisées et puissant pour nos oreilles déjà bien habitués par l'album de la bête. A peine somme nous remis de telles émotions que ça enchaîne, alors mettaient vos bôtes et c'est partie !

Die with you boots On. commence dans la lignée et l'ambiance laissée par le précédent titre, à savoir une intro à deux guitares et un riff épique. Seulement le morceau change radicalement d'atmosphère lorsque viens le pre-refrain et ses "If you gonna die" répétés à foison, chose qui à la longues devient agaçant. Ne comptons pas les coeurs à la Beach Boys derrière. On sens un peu moins d'inspiration de la part du quintette par rapport à l'avalanche de morceaux épiques que l'on s'est pris dans la poire au début de l'album, et la longueur du morceau arrange encore moins les choses (surtout que j'étais dans un bouchon !) Bref, petite décéption en plein milieu d'un orgasme auditif mais le morceau garde les codes de bases de Maiden et n'est donc pas à jeté.
Le bouchon perdurant, j'étais passablement enervé et j'exprimais mon envie de me défouler sur un morceau puissant, précis et sans bavure, le genre qu'on pourrait qualifier de bombe. Et encore une fois Maiden était là.

The Trooper. Une des meilleurs compositions du boss Harris, un morceau incontournable qui a su tout traverser. Le genre de bombe dont tout le monde a besoin d'écouter pour exprimer sa haine, sa rage, son admiration, ce que vous voulez... Le jeu de guitare d'Adrain et de Dave s'allie parfaitement au rythme galoppant de Steve, soutenue par les fûts précis d'un Nicko qui a largement fait ses preuves jusque là. Des solos mythiques, Bruce qui sort ses tripes sur des paroles guerrières, cette ligne de chant sur le refrain nous rappelle le thème épique du vol d'Icare et surtout, ce riff qui jamais ne mourra, un des meilleurs du heavy, une référence. Comprenez que mes éspérances étaient comblées au centuple avec ce classique, véritable bombe atomique en live qui a donnée son nom à la bière récemment lancée par le groupe, une réussite sur tous les plans.

Still Life. Une petite pause après cette baffe monumental, le temps de nous recoiffer sur une intro calme qui nous laisse planant. Et puis Bruce arrive avec son chant entrainant et tous s'harmonise pour donner une composition poignante et inspirée, avec son ambiance plus posée que sur les autres titres, permettant au deux gratteux de pouvoir s'harmoniser sur des solos inspirées, allant chercher un peu plus loin cette fois. Le refrain fait office de cassure avec son "Nightmare" et offre la touche Heavy qu'on attendait. Un morceau plaisant faisant office de calme après la tempête, et c'est tant mieux !

Quest for Fire. Un début un peu broullion suivi d'un couplet encore moins convainquant pour finalement arrivé sur un refrain pas terrible. C'est dommage car la chanson renfermée un potentiel qui n'as malheuresement pas été poussé jusqu'au bout.

Sun and Steel. Le morceau faible de l'album avec Quest For Fire. Même si la forme respecte les codes de la vierge de fer en terme de composition, le refrain m'est inaudible par son aspect pompeux et répétitif. Ce passage constitue le point faible de l'album : deux compositions-meubles qui, bien qu'elle respectent les principes propres à Maiden, n'apporte pas de réels cohésion avec le reste, cela se distingue notamment par leur durée très courtes. On arrive au dernier morceaux de l'album, la chance pour le groupe de terminer cette galette en beauté.

To Tame A Land. Une intro qui nous rappelle l'ambiance de Still Life mais cette fois la ligne de chant de Bruce se fait plus directrice, tout comme la basse d'Harris qui domine, comme la plupart du temps, cette chanson. Les guitares sont mises en background et accompagne le morceau avec leur mélodie angoissante, mais qui colle parfaitement à la thématique intronisée par Harris et ses lignes de plus en plus audibles... voir un peu trop à mon goût, seul hic de la chanson. Même si la basse joue un rôle majeure au sein du groupe, celle ci aurait dû laisser la part belles aux guitares qui pennent à se faire entendre parfois. Le morceau est globalement bien rodé et se détache de l'aspect épique des premières chansons pour nous proposer un cadre un peu plus inquiétant. La composition musicale est beaucoup plus recherchées et marque la volonté de se démarquer du reste de la galette, Harris affirmera qu'il s'agit de sa meilleur composition à ce jour d'ailleurs. Quoi de mieux pour terminer cet album?

Au final que peut on retenir de ce Piece of Mind ? Des compos puissantes qui cassent la baraque (Where Eagles Dare, The Trooper), d'autres plus épiques made in Maiden dont on ne lasse jamais (Revelations, Flight Of Icarus), quelques petit flop, surtout le combo Quest For Fire/Sun and Steel et des chansons plus lentes et recherchées (Still Life, To Tame A Land).

La succession de la bête est elle un pari réussi ? Oui, sans aucun regret. Cette album fait, pour moi, partie des plus grand album de Maiden, car il a su tirer partie de la recette efficace présentée sur The Number Of The Beast tout en introduisant quelques compositions un peu plus poussés et recherchées, ce qui inspirera des albums encore plus fabuleux tels que Somewhere in Time et Seventh Son.

Piece Of Mind

Les classiques : Revelations, Flight Of Icarus, The Trooper

Les '+' : Where Eagles Dare, Still Life, To Tame A Land

Les '-' : Die With Your Boots On, Quest For Fire, Sun And Steel