Pornographie avait le cul entre deux chaises, avec des morceaux très puissants (Quelque part en France, Rêver tue, Solitaires) et d'autres qui flairaient mauvais la provoc' saezienne. Porcelaine, lui, opère un virage radical vers la pop (teintée d'électro) et semble plutôt être le successeur de D'Autre part, déjà engagé dans cette voie. Loin d'être désagréable à l'écoute (Dis-moi est une franche réussite, notamment) parce que portée par une mélancolie qui s'accorde très bien avec le caractère dansant de l'album, il manque quand même d'aspérités et l'on sait déjà que l'on ne l'écoutera plus dans 15 ans (comme La Tête en arrière) ou 20 ans (comme La Vie Presque, premier opus du groupe et paradoxalement le plus mature). Malgré tout, il est assez plaisant de voir Thomas Boulard continuer à expérimenter les chemins qu'il souhaite et le potentiel live est indéniable.