« Je chanterai ce que j'aurais voulu ne jamais chanter. »
L'album porte bien son nom car il s'en dégage une grâce toute particulière. Azam Ali interprète ces morceaux médiévaux, de France et d'ailleurs avec une subtilité et une émotion parfois poignante.
Sa version de A Chantar m'er de la Comtesse de Dia est particulièrement mémorable. Cette complainte du 12e siècle, emplie des tourments d'une femme délaissée, est plus connue dans la version qu'en a donnée Montserrat Figueras qui, bien qu'elle chante agréablement, en a donné une interprétation assez distance, trop technique peut-être. Azam Alim apporte à cette chanson des influences orientales qui ne sont pas déplacées pour un morceau de cette époque. Elle réussit surtout à mettre en lumière le caractère intemporelle du sujet traité par l'empathie qu'elle suscite.
Les autres morceaux sont tout aussi réussis, notamment « El Rey de Francia ».