A l'écoute de cet album farfelu et débridé, on comprend pourquoi Frank Zappa a produit cet album sur son nouveau label Bizarre Records. On y découvre un Alice Cooper psychédélique et original, bien loin de la musique qu'il produira par la suite, bien que l'on puisse déjà percevoir ses capacités mélodieuses créatives. On est surpris surtout par l'usage expérimental qu'il fait des instruments. Sa musique est déjà unique et atypique, mais devrait décontenancer ses fans actuels.
Personnellement j'adore l'esprit de liberté qui règne sur ce premier opus, qui se rapproche un peu par moments de celui de Gong et de Kevin Ayers. En tout cas, on se rend directement compte qu'il a beaucoup de choses à communiquer musicalement. La suite nous prouvera que ce n'est pas uniquement musicalement qu'il a des choses à dire. En tout cas, en replaçant cet album dans le contexte de l'époque, on ne peut nier qu'il s'agit d'un album psychédélique important, même s'il est resté obscur car ne correspondant pas assez à la norme. Il est en effet impossible de le classer dans une catégorie précise : ce qui est un défaut pour la plupart, alors que pour moi, c'est ce qui fait sa qualité.