Six ans d’attente pour un successeur à l’excellent Graves of the archangel. C’était à se demander si les grecs allaient retourner en studio un jour et ne pas continuer à simplement jouer des morceaux de leur premier album à travers le monde. A force de rester loin des studios, Dead Congregation a construit sa réputation à coup d’apparitions sporadiques à travers le monde dans de nombreux festival sans jamais organiser de tournée. Une attitude qui aura porté ses fruits puisque l’attente est aujourd’hui à son comble pour la sortie de Promulgation of the fall. Resté plus qu’à espérer de ne pas être déçu.

Dès les premières secondes, on retrouve le son qui nous avait fait vibrer sur Graves of the archangel. La frappe du batteur ressemble toujours à une locomotive à vapeur quand il accélère et les guitares sont toujours accordés six pieds sous terre. Dead Congregation a donc pris soin de ne rien changer du point de vue de la production. Pas de virage moderne, l’atmosphère old school est préservé et l’influence d’Immolation est toujours aussi puissante. On peut même dire des grecs qu’ils font du Immolation bien mieux qu’Immolation ne le fait aujourd’hui.

Promulgation of the fall n’est cependant pas une redite par rapport à Graves of the archangel. C’est un disque plus cohérent où les morceaux se font suite comme un plus large tableau et non une simple collection de morceau. Le majestueux des mélodies comme celle du morceau titre appuient la sensation que le groupe est arrivé à un niveau supérieur. Les riffs déversent des litres de magma en fusion (Serpentskin, From a wretched womb) tandis que des larsens s’élèvent comme une nuée de fumée au dessus du paysage dévasté. Tout n’est pes que violence et dissonance pour autant et des mélodies apparaissent comme pour l’introduction du morceau titre ou le solo de Immaculate poison. Les compositons sont aussi beaucoup plus mémorables et contiennent de nombreux détails évocateurs (le court decrescendo avant la dernière partie de Schisma par exemple).

A l’instar de la pochette dont le graphisme primitif semble dépeindre une représentation primitive des enfer, chaque nouveau morceau nous fait explorer une nouvelle dimension d’une grotte où l’on descend toujours plus bas dans les abysses. Les défenseurs du Hellfest aiment bien rappeler que la plupart des groupes usent du diable comme d’un symbole mais dans le cas de Dead Congregation on a plus l’impression qu’invoquer Lucifer est un fin en soi. Malgré l’attente, malgré la hype, Promulgation of the fall ne déçoit pas. La puissance et la majesté des riffs s’imposent aisément pour faire de ce disque l’un des meilleurs albums de death metal old school de l’année.
Hororo
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs albums de 2014, Albums 2014 et Albums Metal/Hardcore 2014

Créée

le 27 oct. 2014

Critique lue 203 fois

2 j'aime

Hororo

Écrit par

Critique lue 203 fois

2

D'autres avis sur Promulgation of the Fall

Promulgation of the Fall
Hororo
7

Critique de Promulgation of the Fall par Hororo

Six ans d’attente pour un successeur à l’excellent Graves of the archangel. C’était à se demander si les grecs allaient retourner en studio un jour et ne pas continuer à simplement jouer des morceaux...

le 27 oct. 2014

2 j'aime

Du même critique

Tokyo Vice
Hororo
9

Un américain chez les yakuzas

J'ai découvert Jake Adelstein par Warren Ellis, le scénariste de comics et romancier anglais, vantant ses mérites de journalistes comme l'un des grands de notre époque. Plus tard dans les bonus du...

le 18 avr. 2012

14 j'aime

Inside Job
Hororo
8

Le four de Winding Refn

Incroyable que ce film ne soit pas plus connu dans la filmographie de Winding Refn. John Turturo y incarne un agent de sécurité dans un mall du Nord des Etats-Unis dont la femme a été tué pour des...

le 26 juin 2011

13 j'aime

Venom
Hororo
6

Tom Hardy a la rescousse

Incroyable mais vrai, il y a encore des gens pret a produire des films dont le script semble tout droit sorti d'un film de super-heros des annees 90. Pas d'univers Marvel, pas d'autre gros mechant...

le 4 oct. 2018

12 j'aime

3