We're distance and distraction from the nights we'd spend at home
On va faire simple.
Prenez un groupe qui fricote avec la crème de la nouvelle scène emo indie du Midwest, en plein revival généralisé de Mineral, Penfold, et autres pointures du genre dans les années 90.
Un type qui s’est mit en tête de sortir une bonne chanson par semaine (quand on connait un peu les discographies de ce genre de groupe, on sait déjà que ça va être bonbon pour parvenir à dégotter tous les morceaux qui traînent dans le monde, encore plus jouissif que pokemon!, mais il nous a fait plaisir en les regroupant toutes ensemble), et qui vient de sortir 2 LPs : “Twelve Towns” regroupant autant de chansons nommées d’après des villes américaines, parues auparavant comme faces B ou sur différents splits, ainsi que le premier véritable album, “Proper”, dont j’aimerais vous parler ici.
Ce disque est une véritable bouffée d’air frais car il me ramène à l’époque où il commençait à être plus aisé de ce balader sur internet, où l’on pouvait découvrir et écouter de la musique dont on n’aurait jamais entendu parler ailleurs, les premiers téléchargements, les compiles sur le baladeur. Toute cette scène emo indie me manquait, et ces nouveaux groupes qui récupèrent cette recette de la parfaite pop song comme le faisait Jimmy Eat World en son temps (réécoutez Clarity les gens!), me replonge dans des souvenirs et sensations agréables. Le raccord avec toute cette scène se fait encore plus évident quand on sait que le producteur n’est autre que Ed Rose, qui produisait déjà à l’époque Appleseed Cast, Get up Kids, le premier album d’Emery, et plus récemment Touché Amoré. Sur certaines chansons, le tempo ralenti, le volume baisse,et on se retrouve avec un petit frère de Death Cab for Cutie.
C’est parce que le groupe a aimé et écouté les mêmes disques que moi que je considère cet album comme un vrai bijou.Les amateurs des labels du genre Deep Elm, ou du plus jeune Count your lucky star vont, si ce n’est pas déjà fait, ce jeter dessus et l’écouter une bonne dizaine de fois dans la foulée…
Mais il est évident que si vous n’avez jamais trainé dans les sphères “emo” du punk et du rock indé, que des types en chemises à carreaux qui geignent sur leurs guitares ça vous semble pas très rock’n'roll, tout ceci ne vous plaira probablement pas, et nombreux pourront être ceux qui penseront “encore un groupe de punk pour adolescents”. Ce n’est pas plus grave, on aime bien garder nos trésors pour nous, mais ça fait plaisir aussi d’en parler un peu…