Pour écouter l’album, il est disponible gratuitement sur Youtube (parce que c’est des gars sympa) : https://youtu.be/QWZLNg5xi6c
Après un Face Stabber très inégal (qui étais moins bien que Smote Reverser, qui étais lui-même moins bien que Orc) le père fondateur de la scène garage actuel, John « Motherfucking » Dwyer et son projet Osees (anciennement Oh Sees) reviennent en force avec leur tuerie : Protean Threat ! Alors, comme vu dans le titre de la critique, je suis un fan inconditionnel du travail de John Dwyer et il est très compliqué pour moi de vous dire ce que je trouve d’incroyable dans cet album a part vous dire « bah c’est super, allez écouter ça », alors, pour parler de cet album nous allons revenir au tout début...
Les promotions d’albums ont la vie dure en ce moment pour les artistes rock : on sort un petit clip par-ci par-là du nouvel album pour signifier : « Hey regardez on existe vous vous souvenez de nous ? On va bientôt sortir un album alors oubliez pas hein ! » Mais on arrive plus à créer l'attente, je prends pour exemple le dernière album en date d’Iggy Pop que ce dernier a juste sortie... et c’est à peu près tout enfaite, a croire que le mec se dit : « Nan mais je suis Iggy Pop moi je sors un album les gens l’écoute direct parce que je suis trop connu tu vois » Et je suis sûr que beaucoup d’entre vous avaient complètement oubliés qu’Iggy Pop avait sortie un Album ou n’était simplement même pas au courent. Le problème c’est que du coup les œuvres nous marque moins dans le temps, et c’est bien dommage (quoique l’album d’Iggy Pop étais très moyen on s’en fout un peu, m’enfin).
Mais avec Osees, c’est différent sur cet album (oui parce que le but c’est quand même de parler de l’album quoi) : Eux, ils ont décidés de sortir une vidéo sur la chaîne youtube de Castle-Face Records (le label fondé par John Dwyer) sobrement intitulée « OH SEES REHEARSAL FOR NEXT ALBUM » et qui étais une session live filmé en plan séquence du groupe jouant des démos des sons du prochain album, un façon efficace de dire « Voila tout les sons qu’il y aura dans le prochain album, vous prenez, vous prenez pas, en tout cas vous savez qu’elle gueule aura l’album. ». (Pour regarder la vidéo : https://youtu.be/u73AGFGipA8) Et cette vidéo est sortie en Mars 2020, à savoir pile au début du premier confinement, ce qui fait que j’ai énormément écouté cette vidéo pendant cette période, a tel point que je la connaissais inconsciemment à force de l’écouter. Ce qui fait qu’à la sortie de l’album en septembre je connaissais déjà toute les pistes sans le savoir, et ça à été la meilleur découverte d’album qui m’as été donné d’entendre, je n’arrêtais pas de me dire « eh mais je connais ça ! » en découvrant les sons. J’adorais découvrir l’album à 7h00 du mat dans le train le samedi en allant en cours pendant que le monde se levait petit à petit (un des meilleurs moments de l’année pour moi (et pour transformer un début de cours le samedi matin en meilleur moment de l’année il faut vraiment y aller !)).
Sur cet album, on sent bien un changement au niveau du Oh Sees habituel : D’une part, notre John Dwyer à changé, du haut de ses 46 ans, il n’est plus le même qu’à ses débuts. Déjà le gars porte maintenant des lunettes et s’est fait pousser la moustache (et quel moustache !... mais là n’est pas le propos (...mais je me devais de le dire)), ensuite il utilise désormais un pupitre sur scène pour ces partitions et paroles (on peut le voir sur les derniers lives et sessions (peut-être un oublie progressif des paroles (?))). Tout ça nous fait bien admettre que John Dwyer est devenu, et ça me faite de me le dire vis-à-vis d’un de mes idoles, mais il est devenu vieux, doublé du faite qu’il n’utilise plus ça célèbre, cultissime et magnifique pelle de chez Electrical Guitar Compagny, une SG transparente fait en acrylique mais une Melody maker de chez Gibson, on se dit bien que Dwyer et son groupe ne sont plus les mêmes, qu’ils ont changés (comme leur nom, changeant encore une fois de Oh Sees, vers Osees) pour ne laissez qu’un carcasse sans vie, avec plus la même fougue que dans le temps... Eh bien nan ! Car bien que beaucoup de choses on changés ou son partis chez Oh Sees, énormément de nouvelles choses et expérimentations se retrouve dans se garage énergique et John Dwyer à une envie continuel de se renouveler (de ne pas proposer tout le temps la même chose, comme d’utiliser tout le temps la même guitar par exemple), notamment au niveau du son. Alors, parlons-en maintenant du son de l’album...
Parce que sur cet album, c’est du sérieux, l’album possède une vraie identité sonore qui lui est propre. À l'inverse de Face stabber qui ne savait pas où se mettre entre le psych au râlent jazzy (comme Henchlock, Snickersnee ainsi que Together Tomorrow) ou encore le garage bien rapide & bourrin (comme Heartworm et Gholü), Protean Threat, lui, sait exactement ce qu’il veut, qu’elle son il veut : un son unique et qui change du Oh Sees de d’habitude. L’idée sur cet album à été d’utiliser un synthé doublé de la guitar de Dwyer avec une pédale de Synth (La SYNTH9 Synthesizer Machine d'Electro-Harmonix pour ceux que ça intéresse (le rig de Dwyer : https://equipboard.com/pros/john-dwyer )), qui est une pédale pour guitar reproduisant le son d’un synthé. Ce qui fait que sur cet album nous avons une véritable identité sonore avec le synthé, qui produit logiquement le son d’un synthé, et la guitar, qui produit elle aussi le son d’un synthé (à écouter d’ailleurs en stéréo avec d’un coté le synthé et de l’autre la guitar), c’est un son très singulier et vraiment beau.
John Dwyer avait déjà expérimenté cette technique dans le passé avec la pédale Mel9 Tape Replay Machine de chez Electro-Harmonix (oui encore eux) qui reproduisait le son d'un Mellotron (on peu l’entendre notamment dans l’incroyable « Static God » sortie sur l’album Orc : https://youtu.be/KQCush32q2w?t=697 ) mais on est bien loin de ce qu’on nous propose là. Pour la pochette d’album, les bougres ont toujours réussi à avoir des superbes pochettes d’album, et celle-ci n’échappe pas à la règle. Et au niveau des Basses, Tim Hellman est toujours juste nous proposants des lignes de basses sophistiquées toujours dans un délire un peu jazzy’ (Et je sais de quoi je parle, parole de bassiste !). Mais du coup, ils ont quels gueules les morceaux de l’album ?
Scramble Suit II : C’est ce morceau qui lance l’album avec un riff de guitar très couillu. Une manière efficace de montrer qu’ils sont toujours aussi capables de nous proposer quelque chose d’agressif (à tout ce qui avait peur qu’Osees deviennent de plus en plus calme) s’en suit d’une superbe mélodie montrant que John Dwyer n’a pas perdu son talent pour cette dernière.
Dreary Nonsense : Morceau résumant surement le mieux ce que j’ai dit sur le son de cet album avec le coté synth, à écouter ! (& en plus il est pas long)
Red Study : Batterie très reconnaissable / Superbe voix de Dwyer changeant en plein milieu d’un vers / Son de synthé faisant penser à une cornes d’appels médiéval sonnant sur toute les plaines silencieuses d’un plateau de Donjons & Dragons (Le monde de l’héroïque fantaisie étant un thème revenant régulièrement dans la discographie des OCS), bref c’est du bon ! (Avec le très jolie clip qui va avec, réalisé par Logan Feser : https://youtu.be/q-Ya9ZtEsYg )
Terminal Jape : qui ravira les fans du Oh Sees bien furieux avec du larsen provoqué par le Treble Booster de sa Fuzz War signature, la Thee Ffuzz War Overload (on peu également l'entendre dans Plastic Plant tiré du somptueux LP, A weird Exits sortie en 2016: https://youtu.be/KQCush32q2w?t=116 (regardez bien les pieds de Dwyer)) Le morceau est une fable d'anticipation sur un monde futuriste proche où la population est opprimée par le système en place utilisant la reconnaissance faciale pour suivre et contrôler la population. La jeunesse dissidente de ce monde se masque le visage pour échapper à ce contrôle. De plus, on peut même entendre John Dwyer dire quelque mot en français avec un accent à coupé au couteau dans ce morceau comme : « C’est tout !!! » ou « Entré du [...] !!! ».
Wing Ruin : Bon morceau instrumental, qui peut servir d’interlude notamment
If I Had My Way : S’il y a un morceau que vous vous devez d’écouter c’est bien celui là. C’est le vrai le gros carton de l’album et il est juste incroyable : guitar ; basse ; voix ; synthé ; paroles ; tout est parfait dans ce morceau ! (...et moi qui avait dit d’être objectif :/) (Pour écouter : https://youtu.be/uUioQUNaRSM )
Gong of Catastrophe : Long morceau plus calme que les autres qui montre qu’ils peuvent toujours autant se diversifier sur cet album. On retrouve encore un fois les parties Guitar/Synthé très reconnaissable et mémorable sur cette chanson. Dans ce morceau, on nous décrit une terre à l’agonie détruit par les puissants de ce monde et les générations passées où dans lequel des cloches et des gongs viennent apporter la nouvelles de la destruction et de la catastrophe...
Canopnr ’74 : Très bon morceau qui donne la pêche ! La partie guitare avec le delay sur le refrain est vraiment orgasmique je trouve !
Persuaders Up! : Morceau très sympathique, un peu simplet mais bougrement efficace avec sa double pédale à la batterie. Idéal pour clôturer l'album !
Et puis il y en a encore pleins d’autres, comme le très rythmé Upbeat Ritual, le plus calme et pesant Said The Shovel, et encore bien d’autre ! (globalement je suis fan de chacun des sons de l’album)
Alors ouai ça n’à pas pour but de révolutionner le genre (les Oh Sees l’ont déjà fait) mais c’est foutrement stylé ! Thee Oh Sees est un de mes groupes préférés, si ce n’est mon groupe préféré, et quoi que John Dwyer et son crew nous proposerons dans l’avenir, je resterai toujours fidèle a se groupe qui a su ce que beaucoup d’autres on échoués : se renouveler !
Nota bene : John Dwyer (a.k.a le mec qui porte le même bermuda depuis 15 ans (je me devais de la placer à un moment ou à un autre))
(Ah et soyez indulgents c’est ma première « vrai » critique. Vos conseils pour m’améliorer sont les bienvenus !)