C'est en français, mais c'est bien. (Si si, je vous assure.)
La Femme, c'est un peu le groupe français que je n'attendais plus. Un son délicieux, très eighties, une imagerie sympathique et originale, et de fantastiques paroles... en français ! Comme Fauve de son côté, La Femme est en train de redonner ses lettres de noblesse à la musique française, et on peut leur dire bravo.
D'ailleurs, j'avais découvert La Femme en même temps que Fauve, et si ce dernier m'avait tout de suite séduit, la première à mis plus de temps à me convaincre. Au début, c'est dur, ça part dans tous les sens et moi ça me faisait mal aux oreilles. Mais au fur et à mesure, on s'y fait et ça devient un franc plaisir à écouter.
Les paroles sont vraiment la grande qualité du groupe, avec ce côté surréaliste très jouissif. On pourra alors leur reprocher leur superficialité, mais elle est parfaitement assumée, et le but n'est de toute façon pas de faire de la grande musique.
De son côté, la musique n'est certainement pas en reste. Avec un gros usage des synthétiseurs et également d'instruments comme le theremin, La Femme construit un son assez particulier. C'est dansant, joyeux et léger, mais avec une touche de bizarre, d'étrange qui met légèrement mal à l'aise.
En live, c'est encore plus fort. L'énergie déployée par les membres est belle à voir et leur musique prend une nouvelle dimension. Ça reste superficiel, mais c'est une bonne expérience, franchement recommandable.
Alors oui, La Femme ne révolutionne pas grand chose, comme on a voulu nous le faire croire, mais elle a le mérite d'être probablement ce qu'il y a de plus original dans le paysage musical français actuel.
Du bonheur en barre, enfin en galette.