Il y aurait sans doute beaucoup à dire sur Jacques Thollot, sur son album « Quand Le Son Devient Aigu, Jeter La Girafe À La Mer », sur le label « Futura » qui l’a sorti et sur Gérard Terronès qui l’a produit. Déjà, on peut trouver une vidéo où on voit Jacques Thollot, à peine sorti de l’enfance (13 ans quand même), assis derrière une batterie en train d’accompagner quelques grands noms du jazz français (Georges ARVANITAS au piano, Robert GARCIA au saxo ténor, Bernard VITET à la trompette…), il jouait au club St Germain le samedi soir et le dimanche après-midi !
Ceci juste pour signaler que rien ne sera ordinaire pour un homme comme lui. Pour en revenir à notre girafe, qui sera son premier album, il est conçu et enregistré en solo, après un très long travail de préparation et de collage. A l’époque il sera catalogué « free », il faut bien mettre des étiquettes, c’est la loi du genre, pourtant avant d’être un musicien free, Thollot est un musicien tout court, un batteur et un compositeur, un multi-instrumentiste également, pianiste et bricoleur de sons, un poète de la musique, peintre d’aquarelles sonores qui s’envolent…
Cet album que l’on nomme le plus souvent « La Girafe » va connaître une carrière underground assez intense dans un certain sens, un des secrets les mieux gardés du « free », sorti dans un premier temps en faible tirage, l’album est vite très recherché, s’échangeant à prix assez élevé. Il a été réédité en vinyle par le souffle continu et se trouve également en Cd…