Quentin Tarantino’s Inglourious Basterds: Motion Picture Soundtrack (OST) par Cinemaniaque
Quand on repense à un film de Tarantino, on évoque inévitablement sa musique. À l'instar d'un Martin Scorsese, d'un Sergio Leone ou d'un Alfred Hitchcock, Tarantino est aussi grand mélomane que cinéphile. La force de la b.o. d'Inglourious Basterds est de revenir, après deux soundtracks un peu décevantes (Kill Bill 2 et Death Proof) vers des valeurs sûres, des musiques de films. Curiosité d'ailleurs que de retrouver le Cat People de David Bowie, mais il faut dire qu'il colle sacrément bien à la scène. La b.o. d'Inglourious Basterds est plus teintée de musique de westerns que de films de guerre, et c'est là que le charme opère car il confère une toute autre dimension au film de Tarantino, lui qui avait un temps pensé appeler son film "Il était une fois en France occupée par les nazis". La b.o. est d'ailleurs largement placée sous l'influence de Morricone, avec quelques perles méconnues (voir oubliées) comme The Surrender et Un amico, mais c'est tout particulièrement, à mon sens, le morceau final qui l'emporte, point d'orgue du film et symbole même d'Inglourious Basterds : Rabbia e tarantella, provenant du Allonsanfan des frères Taviani, à la fois lyrique et désespéré, ironique et rebelle, dont le cynisme n'est qu'accentué par un "you know somethin' Udivitch ? I think this just might be my masterpiece..."