Quiet Storms par Del-Flavio

Disons-le d’entrée, cette 11ème production du groupe néo-progressif britannique est une réussite, n’en déplaise aux réfractaires du genre. Après plus d’un quart de siècle de présence sur la scène progressive et (déjà !) 5 années d’absence depuis leur dernier album studio, Beyond The Reals Of Euphoria, GALAHAD délivre probablement leur oeuvre la plus aboutie. Car, que l’on apprécie ou non les mélodies d’une grande délicatesse que consacre presque intégralement le combo piano/voix de Dean Baker et Stuart Nicholson, Quiet Storms recèle de nombreuses balades toutes aussi belles les unes que les autres : This Life Could Be My Last, Melt, Willow Way ou encore Marz pour ne citer que mes préférées, sont en effet autant de caresses d’une sensibilité exquise dont on se délecte sans jamais sombrer une seule minute dans l’ennui. Et c’est pourtant un joli tour de force que de proposer, avec autant de finesse acoustique, des atmosphères si paisibles qui ne tombent nullement dans la mièvrerie. En plus du noyau dur du groupe (Roy Keyworth à la gratte, Tim Ashton à la basse et Spencer Luckman à la batterie), plusieurs musiciens sont venus se greffer autour du quintet. Ainsi, on retrouve Christina Booth de Magenta sur les chants secondaires, Karl Groom de Threshold à la guitare acoustique et aux claviers, Sarah Bolter à la flûte, clarinette et saxophone en plus des cœurs, et enfin Louise Curtis sur le violon. Le seul reproche que j’aurai à émettre est la durée de la galette, vraiment bien trop longue et qu’il aurait été préférable de raccourcir quelque peu, par exemple en laissant tomber la cover du célèbre titre de Rammstein, Mein Herz Brennt, qui bien que joliment exécutée, tombe un peu comme un cheveu dans la soupe au milieu de toutes les autres excellentes compositions originales. Mais c’est vraiment pour chipoter, puisque pour le reste, je le répète, nous avons ici un très (très !) joli album hyper mélodique dont il serait dommage de se priver.

(Chronique parue dans le magazine ProgRésiste #90)