Ram It Down de JUDAS PRIEST, ou comment le combo de Birmingham a réussi à enregistrer un album d'une très grande qualité, bien qu'il soit qualifié de charnière entre le très FM Turbo et le percutant Painkiller. Mais cet onzième offrande du Prêtre vaut bien plus que cette étiquette.
Déjà, comment ne pas exploser de joie à l'écoute de la chanson-titre, un titre époustouflant de bravoure où les guitares de Downing et Tipton déchirent tout sur leur passage. Un classique. Ça continue de plus belle avec Heavy Metal, qui porte bien son nom et se démarque par une intro énorme signée Glenn. Love Zone, tout comme Come And Get It et Love You To Death, sont les trois morceaux anecdotiques du disque (des restes de Turbo, le dernier cité je peux tout simplement pas l'encaisser). On retourne aux affaires avec le stupéfiant Hard As Iron, une pure tuerie speed où le jeu de Holland est véritablement à l'honneur (boîte à rythmes, mon amour).
Et là, je retiens mon souffle face au pilier central de cet album : Blood Red Skies est magnifique, une pièce épique d'une grande classe. Ce chant renversant par un Rob Halford transfiguré, ce duel de guitares infernal, ces synthés omni-présents et, surtout, cette rythmique fracassante... On va de surprise en surprise avec ce qui suit ! I'm A Rocker, c'est simple, j'adore ce titre. Je m'identifie complètement aux paroles de ce morceau-hommage à l'amour du rock'n'roll. Et que dire de cette reprise improbable du grand Chuck BERRY, Johnny B. Goode ? Une grande réussite, encore (1988, Marty McFly aurait-il fait des émules il y a 3 ans auprès de nos Metal Gods ?). Enfin, dernier morceau et pas des moindres, un gros mastodonte nommé Monsters Of Rock, un peu lourd à digérer à cause d'un Rob "queue de cheval" qui en fait des tonnes mais puissant quand même...
N'empêche, Ram It Down demeure un album bien rentre-dedans, malgré quelques morceaux en deçà. Pour ce qui est du reste, c'est du tout bon. Au final, un album riche en surprises et qui fout une trique monstre à chaque instant.
(Critique reprise du site NIME)