Un album particulier ça c'est certain.
Déjà: c'est du metal hongrois, j'avais jamais entendu une seule note de musique faite par un hongrois.
Ensuite: c'est unique. De l'avant-gardiste mêlant black metal musique électronique et musique folklorique.
Or: D'après le théorème de Grosbaf, plus l'album est particulier, unique, plus la baffe qu'on se prend, s'il y a du bon, est grande.
Et effectivement ici c'est très bon, c'est même magnifique. Ces hongrois, par cette alchimie intéressante, se montrent très talentueux et arrivent réellement à nous faire sentir une atmosphère inconnue. Et cela essentiellement dû à la diversité musicale.
Les aérophones jouent un rôle important, ce sont eux qui nous emmènent dans ce pays merveilleux.
Le chant passe presque inaperçu, surtout la voix masculine malgré "Köd utanam", le morceau le plus accessible, même si c'est celui que j'ai le moins aimé. La vois féminine est plus présente ("Urhajok Makon") et est plus remarquable.
Et comment ne pas parler de la merveille de l'album, le gros pavé de 20 minutes, "Molekuláris gépezetek". Ce morceau illustre tout l'album à lui tout seul: intro black, gros break électro, arrivé de la voix féminine et du folk, piano magnifique avec flûte, puis on repart dans l'autre sens. C'est juste une grosse bombe ce morceau. C'est indescriptible tant l'émotion ressentie est forte. Sans oublier "Piroshátú", une magnifique instrumentale au climat ambiant aérien et où les sons extraterrestres sont omniprésent. Car c'est surtout électro qui m'a plu dans ce skeud.
Gros coup de cœur, la richesse musicale incarnée.