Wiz Khalifa, même si il est maintenant beaucoup plus dans l'underground, est un des plus gros artistes du début des années 2010. C'est d'ailleurs amusant de mettre son évolution en parallèle à celle de son pote Mac Miller, aussi de Pittsburgh, et de voir qu'ils ont été tous deux des énormes vendeurs mais pas très respectés de la critique au début de leur carrière, qui auront finalement trouvé leur style et leur niche avec le temps. Il sera question de son troisième album Rolling Papers en mars 2011.
Rolling Papers est un album assez générationnel et donc très ancré dans une certaine époque. C'est le pop rap par excellence. Wiz a un très bon sens de l'hymne sur toute la durée de l'album sur lequel on trouve de tout. On a déjà les prémices de ce qu'il fera plus tard quand il feat par exemple avec Curren$y, le pop rap avec les énormes singles Roll Up et surtout Black and Yellow, ou encore des hommages au reggae. Si le rappeur clame sans problème son amour de la Weed, l'album n'est pas vraiment un album de stoner (même si on retrouve bien sûr quelques morceaux dans cette ambiance). Le rap du jeune de Pittsburgh est quelques fois hasardeux et certains morceaux sont complètement de mauvais goût, mais dans l'ensemble les refrains font toujours le même effet et je n'ai absolument pas envie de cracher sur Rolling Papers qui s'écoute encore assez bien.
Finalement, ce n'est évidemment pas un grand album, mais Wiz a tout de même fait un album que l'on a tendance à oublier et qui sera pourtant très prophétique quant à quoi ressembleront les années 2010.