Quelle mine !
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le 17 oct. 2020
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Malgré une production fort intéressante (le vétéran Tepr à la baguette avec quelques aides de Phazz d'après les crédits Spotify), avec un travail thématique sur les sons métalliques - évoquant les mécanismes de machineries - rythmant de grandes nappes orchestrales, cet album est inaudible pour moi.
Woodkid chante en permanence sur l'album, avec en majeure partie le même ton et la même texture (celle du premier opus) et quelques parties en voix de tête. On a très peu l'occasion de profiter de parties instrumentales. Pourtant, le break aux deux tiers de Highway 27 laisse entrevoir un potentiel musical non exploité.
S16 est tartiné de la voix de Yoann Lemoine qui n'a malheureusement pas la profondeur ou le charisme d'interprétation d'un James Blake ou d'un Sam Smith. Ces derniers peuvent tenir la distance des 40 minutes d'un LP sans trop ennuyer les non-fans de voice porn comme moi, et encore, m'est avis que Blake ne serait pas ce qu'il est sans le renfort de sa musique. Il faut en plus se coltiner tous les tics modernes du chant (cette espèce d'effet guttural qu'on entend partout dans The Voice ou dans les merdes mainstream avec des voix de minettes ou de crooners gays, on a l'impression qu'ils ont toujours envie de chouiner).
L'omniprésence vocale serait sans doute moins pénible avec d'avantage de morceaux un peu rythmés comme Goliath et Pale Yellow ou les premiers succès de Woodkid (Iron et Run Boy Run). Mais l'album fait une énorme économie de beats, batteries ou autre percussion, selon moi absolument pas judicieuse. Les compositions sont trop simples, trop pop, pour prétendre à une telle orchestration. C'est même un peu prétentieux. Quand on veut faire tenir une chanson sur une voix et un piano, il faut avoir un peu plus de latitude d'interprétation vocale et d'accords différents.
En parlant de prétention, à la vue du clip de Goliath et de la pochette, j'imagine que l'album parle du capitalisme, de l'industrie ou de la pollution ? C'est un peu la tarte à la crème des chansons engagées du moment avec les revendications raciales, donc j'espère que non. Mais je n'ai pas tellement le courage de me renseigner sur le sens de paroles, donc je ferai impasse sur le sujet.
Bref, un album très faible (beaucoup plus que The Golden Age qui ne m'avait déjà pas transcendé), qui, j'espère, donnera au moins de jolis clips comme Woodkid savait jadis faire (EDIT : Ça n'a pas l'air d'en prendre le chemin, vu que le dernier clip sorti, c'est juste lui qui chante en mode princesse Disney sur une plateforme pétrolière, le gars a l'air d'avoir perdu toute ambition de faire des clips stylés).
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le 19 oct. 2020
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