Cette chronique est la troisième d'une série basée sur une recommandation d'album que je fais chaque mois. Je demande à qui le désire de me fournir deux mots qui lui ont été inspirés à l'écoute de l'album sélectionné. Avec les mots récoltés (mis ici en gras), je rédige une bafouille qui, je l'espère, rends honneur à l'album choisi et surtout qu'elle vous donnera l'envie de l'écouter.
Pour cet album, d'une écoute exigeante, j'ai été surpris par l'enthousiasme général. En tout cas, il a suscité chez la plupart d'entre vous une jaculation poétique, que je vous propose de partager ici :
Intime et dépouillée, cette musique l'est à coup sûr ... elle nous propose une oscillation abrupte et agile, prenant le contre-pied d'une attitude classique et maîtrisée. Et même si elle se veut avant-gardiste, que par moments elle flirte avec la cacophonie, qu'en plus elle a un aspect psychotique, la descente abyssale que ces ambiances nous proposent, paradoxalement nous élèvent vers un Everest de l'étrange.
Les bruissements nocturnes que ces notes évoquent, le morcellement du discours musical, les miasmes sonores même, tout ici, nous parasite et c'est finalement un crépitement qui nous parvient subtilement à l'oreille, nous conviant à une introspection entomique.
BoLg DuDe (contre-pied, psychotique) - dagrey (avant-gardiste, intimiste) - Epitaph (abrupte, agile) - Jean G55 (crépitement, parasite) - Nielad Divinorum (introspection entomique) - Nio-Lynes (bruissements nocturnes, descente abyssales) - Pat_project (cacophonie, morcellement) - SombreLune (Everest de l'étrange) - Stéphane Albert (classique maîtrisée) - The Grand Wazoo (oscillation, miasmes sonores)