A la suite de The Contino Sessions, Death in Vegas a semble-t-il essayé de produire un album plus varié. D’une certaine façon, le groupe réussit son pari mais il y a malheureusement bien trop de pistes qui ne fonctionnent pas pour faire de cet album un succès. Les Londoniens s’éloignent si souvent de l’électronique qu’on a plusieurs fois l’impression d’écouter un groupe imitant la musique psyche des années 60.
Les bons morceaux sont évidents. La combinaison des guitares à la My Bloody Valentine et d’une voix de femme fantomatique sur Girls (entendu dans Lost in Translation), l’electro pulse et les samples qui poussent Hands Around my Throat font monter l’excitation tandis que Killing Smile mélange tout un tas d’instruments à cordes avec talent. Liam Gallagher fait une apparition sur la chanson éponyme pour un résultat classe avec des guitares au son inversé et la voix trainarde du chanteur d’Oasis.
Le reste de l’album se contente d’être moyen. Leather et Natja sont des pistes instrumentales banales et appelant désesperement à l’aide pour élever leur niveau. La reprise du titre de Gene Clarks So You Say You Lost Your Baby par Paul Weller vous fera vérifier si vous n’êtes pas en train d’écouter Stanley Road par erreur tant elle n’a rien à faire là et Help Yourself qui finit l’album est bien trop long et décousu.
Si Scorpio Rising dispose d’assez de qualités pour justifier son écoute, l’album donne toutefois l’impression de toucher les limites du fameux mélange rock/électronique. The Contino Sessions débordait de potentiel mais le groupe de Richard Fearless se heurte à un obstacle de taille et parvient à peine à ne pas nous lasser.
{S'il ne fallait garder qu'un titre}: Scorpio Rising. C'est LE vrai tube de l'album, Girls bénéficiant beaucoup du coup de pouce Lost in Translation pour augmenter son impact via de belles images.