Certaines pochettes en disent plus long qu'une chronique de quelques lignes. C'est le cas de celle de Septic Funeral : putride, régressive, grossière, on comprend au premier coup d’œil que les fans de musique néo-classique vont déguster. Et l’écoute de ce premier EP de Coffin Mulch confirme nos soupçons : il s’agit bien d’un mélange de death visqueux à la Autopsy et de proto-Swedeath raffiné comme un gratin de pancréas à la gelée de menstrues. Problème : les Écossais se contentent d’accumuler les poncifs d’une approche old school poussive sans que la production volontairement souffreteuse et quelques excès lourdingues (cf. la distorsion gratuite qui tire en longueur au début de « Black Liquefaction ») réussissent à masquer leurs carences créatives. A l’écoute de « Live Again » – ses croassements sépulcraux perdus dans un brouillard grind – et « Carniverous Subjugation » –quarante-sept secondes d’un riff convenu plaqué sur un mid-tempo paresseux – on en viendrait même à se demander s’il ne s’agit pas là d’un pastiche qui ne dit pas son nom. Alors oui, forcément, il y a de quoi être septique…