Utopia, c'est génial.
Utopia, c'est génial, parce que c'est bien écrit.On s'attache aux personnages, à leur histoire. On les connaît peut être depuis 20 minutes mais on ressent leur douleur quand ils se font arracher un...
le 7 mai 2022
Thomas Bergersen, selon moi, franchit un cap dans sa carrière avec sa première symphonie Seven. En effet, le fait que ça soit un projet perso, et pas en lien avec Two Steps From Hell, lui permet de se diversifier et de sortir du cliché de la musique épique, qui était jusqu'à présent sa marque de fabrique.
On a ici un album recherché, avec une histoire symbolique certes déjà vu mais qui est toujours intéressante à explorer.
Seven raconte en 7 chapitres la vie d'un humain, de sa naissance (Deliverance), à son enfance (Big Life) puis en passant par son adolescence (Eyes Wider), le décès d'un proche (You Were My Forever), le premier amour (The Stars Are You and Me), la naissance d'un enfant (Wither All Life and Love) et enfin la mort (Return to Sender).
Sur le papier (j'adore cette expression), c'est intriguant. Et personnellement, je n'ai pas été déçu.
Le premier morceau, Deliverance, est un morceau doux, qui prend son temps, et qui se termine par un climax très bien emmené (Thomas est fort pour les build up + climax). C'est pour moi une représentation intelligente d'une naissance. Le second morceau, Big Life, est tout ce qui représente l'enfance: c'est dynamique, joyeux, et on sent ce petit côté curieux que chaque enfant a. Eyes Wider, le troisième morceau, a une tonalité plus sérieuse. C'est un morceau très développé et le seul bémol que je lui ai trouvé et que l'on y retrouve un peu trop le côté "épique cliché" à base de gros BRAAAAAAAAA à la Hans Zimmer aux cuivres. Mais appart ça, le morceau est super bien développé et explore de nombreuses sonorités orchestrales et électroniques interessantes. The Stars Are You and Me a un côté requiem que j'aime beaucoup, Wither All Life and Love, néanmoins, n'est pas mon morceau préféré. C'est un grand build up assez "classique", mais qui reste très bien fait cependant.
Le dernier morceau, Return to Sender, en français "Retour à L'envoyeur" est très interessant. Thomas Bergersen a dit sur facebook que ce morceau est sans doute le meilleur qu'il a et qu'il aura jamais composé. Je suis d'accord avec lui sur ce point; car en effet, c'est mon morceau préféré de l'album. Return to Sender est le morceau qui représente la mort, mais il ne la représente pas comme mauvaise ou terrifiante, mais plutôt comme une seconde naissance. En effet, on pourra noter la présence des mêmes instruments que dans le premier morceau Déliverance, symbolisant une naissance. Les deux morceaux sont également dans la même tonalité, ce qui donne un effet de boucle "bouclée" assez sympa.
La seconde partie de Return to Sender est un gigantesque build up de 6-7 minutes, se concluant avec un des meilleurs climax que j'ai pu écouter. Le final est grandiose, une coda symphonique majestueuse et puissante.
Pas besoin d'être fan de musique épique pour apprécier cet album. Avec Seven, Thomas Bergersen se renouvelle et sort de sa zone de comfort, tente de nouvelles choses et innove.
Pour une première symphonie, c'est très très fort!
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Créée
le 15 févr. 2021
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