Critique du dernier EP de Rhian Sheehan, Seven Tales of The North Wind
Si son dernier album était magistral, cet EP reprend fièrement le flambeau avec 7 titres tous différents et ayant comme thème principal un retour aux sources élémentaires de la vie.
Rhian est toujours aussi fort en ce qui concerne la mise en place de son univers ambient et dépouillé à l'extrême. Il n'utilise que très rarement l'électronique mais celui ci est parfaitement mis en valeur avec des samples et autres plages de synthés aériens et voyageurs.
A la vue de l'artwork de Joel Robison, on passe de multiples scènes sonores en prenant de la hauteur et en se remémorant nos plaisirs simples d'enfants via des sons symptomatiques et calibrés pour égayer nos souvenirs et nous transporter, tout simplement.
On flotte donc vers des endroits connus et interstitiels, on revient progressivement dès lors vers des temps simples et immémoriaux, on se retrouve sous les arbres au grès du vent et de nos mains tendues vers le ciel, on repense alors à nos actes vécus, à la fin de l'hiver et à notre enfance pour mieux nous reprendre et tout recommencer.
Derrière cette phrase sans queue ni tête, je viens de vous décrire l'étendue spectrale de cet EP. Grâce à des orchestrations simples mais sublimes, February, la larme à l'oeil n'est pas loin et fera plaisir aux plus sensibles d'entre vous pour peu que vous rentriez dans le trip avec un bon casque, allongé sur votre lit et dans le noir.
Difficile de critiquer une oeuvre pareille tant elle peut vous marquer de façon indélébile ou tout simplement vous faire passer 33 minutes simples, vous permettant d'évacuer votre stress et votre rancoeur naturelle après une journée bien chargée.
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