Hormis l’indétrônable The Number of the Beast qui est un modèle de heavy-metal, une tuerie sans nom, Seventh Son of a Seventh Son est le meilleur album de Iron Maiden dans sa construction et la qualité de ses compositions.
Cet album est un chef-d’œuvre. Quoi, vous avez dit chef-d’œuvre ?! Oui, oui exactement ! Et pourtant, foutre dieu que j'en ai écouté des albums de metal, de heavy, de tout c'que tu veux dans le domaine. Des tas, des tripotées, des centaines. Mais celui-ci me donne des frissons à CHAQUE FOIS ! Dès "Moonchild", le morceau qui introduit la galette, c'est parti pour la folie auditive.
Ah ouais j'ai pas précisé, Steve Harris est un putain de bassiste et compositeur. Je voulais juste le signaler car on parle toujours des guitaristes et chanteurs, mais là bon dieu ce type vient d'ailleurs ! Certes, je vais parler des gratteux car c'est mon domaine de prédilection et d'exercice. Et pi, eh Iron Maiden c'est aussi deux grands guitaristes; Dave Murray et Adrian Smith.
Avoir vu le Maiden en concert dans les années 80 ça devait être quelque chose de fabuleux, j'envie ces gens-là. Et merde !
La basse de Harris est puissante, omniprésente, gigantesque (cf. "Can I Play With Madness" par exemple). Les adjectifs me manquent. Regarder des vidéos d'époque du groupe sur scène c'est déjà magique en-soi. Je reste comme un gamin devant ses cadeaux de noël, éberlué et le sourire aux lèvres.
Dans les eighties c'est noël tous les jours avec Iron Maiden. Tous leurs albums de cette période sont sinon des chefs-d’œuvre pour tous, du moins des joyaux, des perles ! Et Seventh Son of a Seventh Son en est une de perle taillée dans la roche, quelque chose qui ne reproduira jamais dans le heavy-metal. C'est foutu, c'est mort, c'est fini. Pas fataliste, mais là tout a été dit, tout a été créé, en long, en large et en travers !
Iron Maiden sont les rois de la discipline, les médaillés d'or aux J.O. sans aucun problème, sans aucune espèce de contestation possible ! Les 8 premiers albums sont tout simplement des monstres, des choses intemporelles auxquelles on ne peut toucher. Elles sont inscrites dans le patrimoine de l'humanité musicale, dans le Hall of Fame de la musique du XXè siècle !
Le titre éponyme de l'album est selon moi le meilleur morceau de l'album pour au moins 5 raisons:
1/ une pièce de 10 minutes, faut réussir à se la placer en étant imaginatif, varié, éloquent sans être pompeux, une trame maîtrisée puissante à la fois.
2/ du lyrisme mêlé à du son lourd, la complexité et l'évolution de la chanson à travers l'histoire du 7ème fils.
3/ la voix de Bruce Dickinson est extraordinaire de maîtrise, de hauteur et de variations.
4/ vous fermez les yeux et vous êtes dans la scène décrite par les lyrics, la couleur donnée par les instruments y contribue fortement.
5/ le break à mi-chanson, on passe de la terre ferme au monde souterrain, qui pourrait être celui d'un monde parallèle. Magnifique ce passage !!!
Même si l'album dans ses 8 titres est excellent, la face A a toutefois mes faveurs. Quatre morceaux faramineux, quatre chansons extraordinaires. Des monuments. Probablement la meilleure face A d'un vinyle que je n'ai jamais écoutée.
Tous styles musicaux confondus.
La face B contient Seventh Son of a Seventh Son, cité plus haut. Un morceau épique de 10 minutes qui est LA chanson de cette face. Très proche niveau qualité, y a "The Clairvoyant". Sans doute ma chanson préférée après SSoaSS. Une cavalcade ahurissante qui déploie tout au long des 4'30 minutes. Un entrelacement de mélodies couplées à la voix de Dickinson font de ce morceau une complète réussite, et se termine dans un déluge de guitares.
L'album se termine par un "Only the Good Die Young" speedé et vitaminé. Fidèle au reste des 7 autres précédents titres, il nous emmène sur les chemins du heavy metal avec là encore un coté épique extraordinaire.
C'est d'ailleurs le leitmotiv de ce concept-album; une épopée quasi homérique répartie équitablement sur les deux faces du vinyle.
Depuis que je suis capable d'entendre de la musique; à savoir ma naissance, c'est la plus grosse claque que je me suis prise dans le heavy metal. La plus grosse !
Inégalable.
Intouchable.