De par la place qu'il occupe dans l'histoire de Nightwish, cet album live présente un intérêt certain. En pleine tournée, Floor Jansen reprend le micro et succède à Anette Olzon. C'est la petite valse des chanteuses : en regard de la très opératique (et pénible) Tarja Turunen, cette dernière apportait une appréciable touche pop sur album mais elle semblait incapable d'assurer des prestations scéniques décentes.
À la fois intronisation et baptême du feu, Showtime, Storytime témoigne de tout le talent de la vocaliste néerlandaise. Pour qui avait eu l'occasion de la voir sur scène auparavant, la question ne faisait aucun doute et son arrivée au sein de la formation sonne ici comme une évidence. Épaulée par une mécanique parfaitement huilée, elle donne la réplique à Marco Hietala très en voix et parfaitement à l'aise dans son rôle de maître de cérémonie.
Quelle que soit la période abordée, la frontwoman éclabousse le set de son talent. Toutes les couleurs du spectre y passent : puissance, clarté, rage, douceur... rien ne semble l'effrayer. Et c'est donc plein d'espoir que l'amateur attendra la concrétisation d'un album studio. Plus dure sera la chute.... Sous l'impulsion d'un Tuomas Holopainen qui semble brider sa nouvelle diva, Endless Forms Most Beautiful se révélera aussi terne que ce concert est flamboyant.