Nguyên Lê Trio – Silk And Sand (2023)
Voici le retour du guitariste Nguyên Lê, cette fois-ci en tant que leader de trio, cette formule à trois qu’il a déjà beaucoup pratiquée, ici il est accompagné par le contrebassiste Chris Jennings et par le percussionniste et joueur de gumbri Rhani Krija, marocain d’origine , qui est un homme et non pas une femme comme indiqué sur mon journal favori qui a tout de même lâché quatre étoiles, cette fois-ci ça brille au firmament !
Je connais et apprécie plutôt bien Nguyen, et plus particulièrement son jeu à la guitare que je trouve très souvent éblouissant, il est capable de fulgurances étonnantes, qui vous soulèvent et vous entraînent. Il est également compositeur et là, parfois et seulement parfois, c’est moins évident, des passages un peu convenus et anodins entachent un peu le tableau. Mais ça reste anecdotique.
Sa musique est un bain de jazz-rock maîtrisé, souvent passé à la moulinette de la musique traditionnelle vietnamienne dont il parfume sa musique, ici les percussions Gnawa nous saisissent également, Rhani Krija apporte des couleurs bienvenues, comme sur le morceau titre par exemple. Nguyên est une sorte de phare pour la world music au sein du label Act dont il est l’un des plus anciens membres.
La formule à trois n’est le plus souvent qu’un point de départ ici, et oui, Nguyen cache dans sa large manche quelques invités, Sylvain Barou par exemple qui joue de la flûte bansuri sur « Thar desert Dawn » et du doudouk sur « Becoming Water » qui ferme l’album.
Miron Rafajlovic joue de la trompette et du bugle sur « Moonstone » et Etienne Mbappé de la basse électrique sur « Baraka », de quoi apporter des couleurs différentes et de la variété sonore sur l’album !
Ce-dernier est très correct et nul doute qu’il mérite ses quatre étoiles, n’oublions cependant pas « Streams » ou « Overseas » qui se tiennent également bien parmi ses albums les plus récents.