Un de mes préférés de JUDAS PRIEST. Dans Sin After Sin, le groupe fait preuve d'un tel talent de composition qui perdure tout au long du disque, contrairement à un Sad Wings Of Destiny épique mais pas si parfait que ça. Ici, on a droit à 8 titres de grande classe, servis par une production aux petits oignons (Roger Glover, bassiste légendaire de DEEP PURPLE).
On entre dans ce temple du Metal en découvrant Sinner, gros tube en puissance aux ambiances lourdes qui emporte tout sur son passage (refrain, break, final... pfiou). Un classique. Comment faire l'impasse sur l'une des meilleures reprises qui soient, j'ai nommé Diamonds And Rust où Rob et ses copains ajoutent un enrobage Metal au classique Folk de Joan BAEZ pour un rendu magistral. Assurément l'une des chansons les plus inoubliables de JUDAS PRIEST. Starbreaker, moins connue mais tout aussi jouissive, est étincelante grâce à un refrain des plus excitants. Presque à mi-parcours, voici venir la première ballade du lot. Et c'est l'une de mes favorites du groupe (si si). En effet, sur la berceuse (!) Last Rose Of Summer, la voix de Rob me transporte à chaque fois. Le final est certes étiré, mais pas besoin de fumer un gros pétard pour m'envoler à l'écoute de ce beau morceau.
L'autre face du disque s'ouvre sur le superbe Let Us Prey, titre explosif qui annonce le Speed Metal où les guitares de Downing et Tipton sont impériales. Call Of The Priest/Raw Deal est un morceau dans une veine plus classique, d'une efficacité sans relâche. Deuxième ballade avec Here Comes The Tears où Rob fait des prouesses dans les graves (qui doute encore de sa notoriété, après tout), une réussite comme toujours avec JUDAS. Enfin, clôture sur l'incontournable Dissident Aggressor. Du culte s'il en est, le groupe atteint des sommets sur ce morceau apocalyptique (en 3 minutes, ils font fort). Dominée par un riff et des chœurs dantesques, cette petite bombe s'impose comme un classique du Heavy.
Sin After Sin est un superbe album au final, solide de bout en bout et mélodique. À chaque fois que j'écoute ce disque, je retrouve l'ambiance d'une vieille taverne à l'ancienne où je descends moult chopines et discute rock'n'roll avec des potes de comptoir. La grande vie, quoi. JUDAS PRIEST s'impose enfin avec leur 3ème offrande comme l'une des valeurs sûres du Heavy Metal. À l'image de la pochette, du grand art !
(Critique reprise du site NIME)