Douce brutalité
Singularity ouvre l'album. Ses nappes synthétiques sont ensorcelantes, sombres et lumineuses à la fois. C'est d'ailleurs ce qui caractérise parfaitement la musique de ce génie de l'électronique...
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le 4 mai 2018
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Singularity ouvre l'album. Ses nappes synthétiques sont ensorcelantes, sombres et lumineuses à la fois. C'est d'ailleurs ce qui caractérise parfaitement la musique de ce génie de l'électronique. L'opposition entre la lumière et la nuit. Emerald Rush en est un parfait exemple et dénote la difficulté de savoir situer le point central du morceau. En effet, celui-ci semble contenir plusieurs morceaux. C'est d'ailleurs un des rares titres au sein duquel une voix joliment éthérée vient se glisser. Car, bien entendu, comme par le passé, la musique de Jon Hopkins reste presque toujours instrumentale. Everything Connected pourrait s'apparenter à un cousin de Open Eye Signal, avec un je-ne-sais-quoi en plus. Malgré son côté obscur persistant, l'anglais sait alterner compositions rythmées et plages planantes.
Feel First Life pourrait illustrer une naissance. Un jour qui se lève, voire un enfant qui sort du ventre de sa mère. Incontestablement, la collaboration avec Brian Eno a porté ses fruits, mais Singularity va aussi puiser son inspiration dans le fantastique Asleep Versions, EP paru quelque mois après Immunity et qui regroupait des versions très minimales et ambiantes de cet album. Echo Dissolve suit également ce chemin. La pièce maitresse du disque, c'est pourtant Luminous Beings, longue de près de douze minutes : évolutive, dansante, apaisante, ressourçante. Jon Hopkins semble avoir voulu regrouper bon nombre d'éléments qui caractérisent sa musique dans une seule composition. Et il réussit là un coup magistral. Après cette longue promenade fascinante, Recovery et son piano tout en légèreté viennent conclure de la plus somptueuse des manières l'heure qui vient de s'écouler depuis le début du disque.
Jon Hopkins réussit une nouvelle fois à déjouer bon nombre de pièges qui s'offraient à lui. Plutôt que de surfer sur la facilité et de répéter ce qu'il avait déjà proposé auparavant, il continue d'avancer musicalement avec un disque évolutif, tout en subtilité. Imparable du début à la fin, Singularity constitue en effet un résultat exceptionnel caractérisant parfaitement l'univers de l'anglais. Ce dernier nous livre là son meilleur album et assurément un des tous meilleurs disques de 2018.
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le 4 mai 2018
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