Eté perpetuel

Pavement, c'était une ambiance de vacances, de slackers avec des guitares à la place de skates, hippies bruitistes, punks paisibles ...
En cette année 1992, faussement relâchés (car il faut une sacrée discipline pour maintenir un groupe sur pieds), et parallèlement aux Nirvana si tubesques, Pavement lâchait son énergie par éclaboussures, en faisant croire qu'ils n'en foutaient pas une, déchiquetant révérencieusement ses influences, The Fall, Sonic Youth, et en réussissant à maintenir cette atmosphère de désordre insouciant et d'électricité rageuse, avec la voix de Stephen Malkmus, éternel collégien qui sèche consciencieusement les cours pour flâner parmi les arbres ou parmi ses copines...
Ca fait parfois un bien fou de réécouter cette atmosphère non formatée d'insouciance et d'énergie...
Aux transmusicales de Rennes, je me souviens du batteur lançant ses baguettes en l'air dans un sourire ...
Le même soir, il y avait Sugar, et avec mon pote Seb, je me souviens avoir distingué du coton dans les oreilles de Bob Mould, et là je me suis dit qu'il fallait que je recule des enceintes.

http://www.youtube.com/watch?v=3DRBYrYj144