Sorti à peine un an après leur premier album, YMO signe avec Solid State Survivor un album bien moins atypique. Fini la bidouille et les sons expérimentaux sous forme de bruitage de jeux vidéos, on a droit à un album bien plus formaté qui fait la part belle aux morceaux beaucoup plus dansant. On aurait été à une autre époque, j'aurai qualifié l'album de "produit formaté pour les night clubs."
L'album s'ouvre directement sur Technopolis et Absolute Ego Dance, deux morceau énergiques très représentatif du son de cette année là (ou du son des synthétiseurs qu'on leur a filé à ce moment là) avant de passer sur Rydeen, LE tube de YMO, qui sera illustré par un clip tout aussi emblématique du groupe dans ces années là où ils jouent de la musique dans l'espace. Morceau qui sera l'ambassadeur de ce à quoi ressemblera la musique électronique japonaise dans la tête des occidentaux.
Comme dans le premier album, la plupart des morceaux sont avant tout instrumentaux, même si on trouve, il me semble, pour la première fois Yukihiro Takahashi au chant, sur deux morceaux dont une reprise de Day Tripper. Ce qui démarre une marotte future de Takahashi : la reprise de chanson des Beatles de manière électro.
D'une manière générale on retrouve la pattes des différents compositeurs : Ryuichi Sakamoto signe une composition plutôt lente au clavier (Castalia) ainsi que Behind the Mask, un morceau qu'il va réarranger plusieurs fois (Sakamoto adore réarranger ses anciens créations. Pour Hosono, c'est Insomnia, un morceau plus expérimental. Enfin l'album se termine par Solid State Survivor, un autre Hit du YMO de l'époque sur lequel Takahashi chante.
La pochette reflète l'esprit des membres du groupe. Beaucoup plus chiadé que la mocheté du précédent album (sauf si vous avez la version internationale) elle montre les trois zigotos habillés en membre de l'armée chinoise. Sakamoto y est sérieux, à son opposé Takahashi fait le clown a côté d'une poupée en plastique et entre les deux Hosono fait une mine contrite. Exactement l'image qu'ils vont donner d'eux même lors des apparitions publiques.
Bref, si vous cherchez la quintessence des hits de Yellow Magic Orchestra, c'est sur cet album que vous allez les trouver.