Goldmund est un pseudo de Keith Kenniff, connu également sous son autre pseudo de Helios, pas mal prolifique et donc une actualité pas si facile à suivre.
Dans mes errances des tréfonds du net j'ai lu de bonnes choses par des gens fiables au sujet de ce dernier opus, avec une pochette qui a tout de suite attiré mon attention, et ce fut donc une bonne intuition.
Au départ je ne connais pas cet artiste, multi instrumentaliste plus précisément spécialisé dans le piano, formation professionnelle au Berklee College of Music à Boston, 34 ans à peine et déjà une discographie de qualité visiblement.
Quand on plonge dans son oeuvre, ou du moins dans celle ci, ce qui frappe au premier abord est une typologie purement minimaliste, ici il ne sera pas question d'une oeuvre de virtuose purement orientée piano classique, Keith Kenniff opère plus spécialement dans le modern classical, les notes sont distillées patiemment comme venant d'un passé heureux, nostalgique, la mémoire du beau, avec des phases alternatives plus sombres.
Le disque s'écoute comme un livre ouvert, un récit, une éloge du beau, de l’émotionnel, inlassablement, une fois bien assimilé cependant, le paradoxe de la richesse d’œuvres minimalistes.
Les pièces sont plutôt courtes et s’enchaînent parfaitement, avec la maîtrise incandescente, une luminosité discrète dans les couloirs du temps enfoui.
L'aspect drone se fait discret, juste ce qu'il faut pour venir dorer l'ensemble sobrement triste, véritable référentiel des confins de l’âme enfantine, une charge émotionnelle forte donc, minutieuse et talentueuse, de la musique juste, des notes dans l'oubli, des notes de l’âme.
Ce n'est pas mon genre de m'étaler donc je conclurai en disant que c’est merveilleusement beau et que j'ai trouvé la un artiste qui me parle beaucoup, mais qui se mérite, un chef d'oeuvre, et je ne manquerai pas de m'y intéresser de très près.
(copie de ma critique amazon qui est identique, pas de plagiat)