Celui que l'on a oublié

(Note importante: Ce n'est pas la fiche correspondante en vue de la tracklist affichée, mais à l'heure ou je publie ça il est impossible de créer de nouvelles fiches sur Sens Critique)

Albator, Albator, du fond de la nuit d'or...

C'est l'une des paroles du générique français de la série animée de 1978, le désormais célèbre "Albator, corsaire de l'espace", nom qui n'est d'ailleurs pas l'original, portant le nom de Captain Harlock au Japon, mais ont craignais la ressemblance avec le capitaine Haddock.

Force est de constater que si le générique est culte pour beaucoup, la musique française est correcte sans plus, même si elle dispose de quelques fulgurances comme le thème de Stellie (Juste ici) et un morceau chanté repris de la version japonaise et qui est à ma connaissance absente des DVD et autres VHS (Ici) elle n'a vraiment marquée que ceux l'ayant connue à l'époque, aidée par les mêmes thèmes revenant en boucle.

Et puis, il y a la version japonaise.

Bien sûr les musiques sont différentes, et de bien meilleures qualités selon moi, même si elles sont parfois hors sujet, ce n'est pas ces musiques qui m'intéresse

Mais les chansons japonaise.

Bien entendu il y a un générique d'intro (Chanté par Ichiro Mizuki) et un générique de fin.

Mais il y en a 10 autres.

Celles dont seul les japonais ayant vu l'animé en 1978 se souviennent vraiment.

Et si j'écris de façon ridiculement énigmatique depuis deux paragraphes c'est pour une bonne raison.

Malgré une ressortie en 1996 et 2005.

Ses chansons sont oubliées, et très difficilement difficilement déchiffrables si vous n'êtes pas japonais.

Vous me diriez "Mais internet existe !"

Internet lui aussi ne s'en souvient que trop peu.

Sorti par Columbia en 1978 en vinyle, l'album contient 12 morceaux :

Chantés par qui ? Aucune idée, y me faudrait essayer de prendre en photo les textes écrits dans la pochette du vinyle avec Google Lens pour les traduire avec plus ou moins de succès, je me souviens juste que "Élégie à Mee-May" est chantée par une personne ayant une certaine renommée. Même si elles sont dirigés ni plus ni moins par la personne qui travaillera plus tard sur l'ost de Saint Seiya : Seiji Yokoyama

Mais même comme ça je ne suis pas vraiment certain de trouver, les choeurs de l'album sont simplement indiqué comme les "Choeurs de Columbia".

Le vinyle lui même, ayant plus de 40 ans, et encore plus oublié que les cd. Trouvable à très très peu d'exemplaires sur eBay, indiqué comme très rare sur certain site, il est même oublié dans une base de données représentant une majeure partie des albums de Captain Harlock, contrairement à ses rééditions, elles bien présente.

Et bien évidemment je serai incapable de vous dire ce que disent la majorité des chansons, même si j'en connais les thèmes : Les personnages, la terre, l'espace, la liberté, le sacrifice, et une grande insistance sur les fleurs. Voilà dans les grandes lignes.

Mais il s'en dégage quelque chose de fascinant.

À n'en pas comprendre les paroles et ne pas vraiment les connaître en détail, elle semble exagérée, pourquoi faire de telles chansons pour cet animé, pourquoi en faire d'ailleurs, pourquoi engager autant de musiciens, de chanteurs et de chœurs différents. On ne le saura jamais vraiment.

Je pourrais faire une analyse de chaque chansons mais à quoi bon, j'ai toujours trouvé ça idiot.

De morceaux chantés simples à des morceaux bien plus imposant vocalement, ou alors un morceau ressemblant à un étrange chant religieux dédié à l'antagoniste principal de l'animé. Ça en devient de plus improbable au fil de l'écoute.

Mais si il y a bien un morceau qui se détache des autres, c'est le thème de Mayu (Stellie en VF), ouvrant la phase B du vinyle.

Un ocarina comme instrument principal, quelque chose ressemblant à une harpe pour accompagner, et des violons (Ou un instrument similaire), et c'est tout.

Hormis l'absence de performance vocale, ce morceau possède quelque chose d'étrange.

Il est hors du temps.

L'album transporte déjà ailleurs avec ses chansons, mais ce morceau est plus de 40 ans plus tard, intemporel.

Le choix de l'ocarina et de la harpe n'est pas anodin, l'ocarina est l'instrument de Mayu qui lui est offert par Harlock, et la harpe est l'instrument de Mee-May, souvent joué (indirectement) en tandem dans l'animé.

Mais en plus de ça, chaque son paraît fort lointain, comme si il provenait d'une voie lactée fantasmée, celle qu'on ne trouve que dans de vieilles illustrations, ou alors simplement dans les innombrables plan du dessin animé n'étant qu'un dessin des différentes apparence de cet océan infini, comme ils aiment si bien le dire dans les chansons.

Comme si il provenait du vaisseau d'Harlock, l'Arcadia.

Chaque son résonne littéralement, renforçant encore plus cet aspect hors du temps.

Je pourrais continuer de couvrir de louange ce morceau à l'apparence simpliste, mais je préfère m'arrêter là.

Mais en réalité, que vaut cet album ?

Il est exceptionnel.

Bien sûr je ne pourrai pas décrire précisément pourquoi je le trouve exceptionnel.

Mais en fouillant dans les avis disponible sur cet album, tous étaient unanime envers la qualité de l'album.

On pourrait dire que ce n'est que par nostalgie.

Ce n'est pas ce qu'on dit les quelques personnes à qui j'ai pu faire écouter l'album qui ont tous adoré l'écoute.

Bien évidemment vous pouvez ne pas l'apprécier. Mais cela renforce encore plus l'étrangeté de cet album oublié, et justifie à lui seul le visionnage de la version originale de l'animé.

La trace la plus récente de cet album est une unique vidéo youtube datant de 2018 pour pouvoir l'écouter (La).

Mais en réalité.

Cet album restera pour toujours, celui qu'on a oublié.
Qui persistera dans les mémoires des personnes l'ayant écouté.