Spaces n'est pas spécialement cohérent, mais cet album permet de découvrir les différentes facettes du génie de son auteur.
L'introduction joue pleinement son rôle et prépare subtilement l'auditeur au chef d'oeuvre qui suit, à savoir Says. Cette mélodie envoutante, transcendantale s'emballe et semble ouvrir un chemin vers l'au-delà. D'une beauté sans égal, ce morceau me fait encore frissonner après 300 écoutes et justifie à lui seul l'achat du vinyle et d'une platine pour le lire et l'écouter dans des conditions optimales.
Les 3 pistes suivantes invitent davantage à la relaxation. C'est parfait pour lire, prendre son bain, faire le vide. Vient ensuite Hammers et son rythme effréné, qui monte, qui descend et s'arrête presque trop brusquement.
"For-Peter-Toilet Brushes-More" sont un assemblage assez curieux. Les deux premiers morceaux sont très beaux. Ils me font instantanément voyager vers de grands espaces, froids, où règnent une nature immaculée. Toilet Brushes et More m'indiffèrent davantage et me font prendre conscience que je n'ai pas bougé de mon canapé. Je souligne tout de même l'inventivité de Nils, puisque Toilet Brushes a vraiment été enregistré avec une brosse à récurer les WC.
La fin de l'album offre une sage descente avec le très bon "over there it's raining", l'enchainement "Unter-Tristana-Ambre", profondément mélancolique, puis Ross's Hamonium, du même accabit... Idéal pour réfléchir aux 76 minutes passées à écouter religieusement ce merveilleux album qu'est Spaces !