En voilà un sacré pari pour Simple Minds que de proposer ce nouvel album après le bijou qu'était "New Gold Dream", l'opus précédent.
"New Gold Dream" présentait un son propre, net et mélodieux à souhait, bien plus New Wave que Rock. Le succès de cet album a été un tournant dans la carrière des écossais. Ils ont d'ailleurs fêté il y a peu les 30 ans de la sortie de ce "New Gold Dream".
Le groupe s'était remis au travail dans l'euphorie d'avoir grimpé dans les charts. Mais les nouvelles compositions ressemblaient trop à celles de l'album "New Gold Dream". Et ils ne voulaient pas d'un copier/coller.
Simple Minds va alors prendre un tournant nettement plus rock avec un producteur bienvenu en la personne de Steve Lillywhite. Ce dernier était déjà habitué à produire U2 avec cette sonorité plus brute et plus rock.
Le bébé s'appelle "Sparkle in the Rain". Je me souviens à l'époque d'avoir été déconcerté à la première écoute tant la transition fut brutale.
Mais "se remettre sans cesse en question", c'est une obsession des Simple Minds, car aucun album ne se ressemble vraiment malgré le fait qu'il possède une sonorité propre.
Sparkle In The Rain, nous délivre un cd de 10 titres avec un instrumental très original : Shake Off the Ghosts et une reprise de Lou Reed : Street Hassle. Ce dernier titre est une version écourtée de l'originale mais bien personnalisée avec les "sha-la-la-la...."
L'album laisse un part belle à la basse de Derek Forbes avec l'intro terrible du titre phare "Waterfront", à la batterie de Mel Gainor et à la guitare du généralissime Charlie Burchill. Le clavier de Mike MacNeil sonne vraiment différemment par rapport à New Gold Dream sans être pour autant discret.
Sortiront également en single, Speed Your Love To Me et Up On The CatWalk. Deux morceaux énergisant à souhait. Les titres Book of Brilliant Things et East at Easter seront présents sur l'album "live" parisien 'In The City Of Lights" dans des versions complètement réorchestrées. Le White Hot Day aura également sa version instrumentale en face "B".
Et puis deux titres avant le dernier morceau instrumental, aux accents très rock avec de belles envolées : "C" Moon Cry Like A Baby et The Kick Inside of Me, hélas peu voire jamais joués en "live".
Pour ceux qui ne connaissent de Simple Minds que le titre commercial "Don't You Forget About Me" (pas leur propre composition et qui est paradoxalement leur plus grand succès en single), ils auront de quoi être étonné de ce que peut produire comme musique, le "plus grand groupe musical de monde " (non, non, ce n'est pas qu'un avis personnel.....c'est une réalité).
Sparkle In The Rain, étape phare des Simple Minds, est vraiment un album énergique, brut, rock mais livrant pleins d'étoiles dans la pluie...
rc