Wayne Shorter - Speak No Evil (1966)
« Speak No Evil » est le troisième album de Wayne Shorter sur Blue Note, il est sorti en 1966. Pour cet album Wayne a reçu l’assistance de deux autres membres du quintet de Miles Davis dont il fait partie, Ron Carter à la basse et Herbie Hancock au piano. Dans le rôle de Miles on trouve Freddie Hubbard à la trompette et, à la batterie, le grand Elvin Jones himself !
Un album qui a été très souvent loué, sans doute avec raison, tant mieux, il a été enregistré la veille de Noël. Nous sommes cependant en plein hard bop le plus souvent, avec une répétition des thèmes en double au début et à la fin des morceaux ce qui, à mon avis (très humble) alourdit un peu les pièces, heureusement ça s’envole après, les solos sont souvent remarquables et parfois sublimes. On peut penser que le public qui sifflait Coltrane à Antibes quand il interprétait « A Love Supreme » devait adorer « Speak No Evil ». Il faut dire qu’il contient le très tendre « Infant Eyes » composé par Wayne à l’intention de sa fille, l’album est d’ailleurs assez familial avec son épouse au premier plan de la pochette…
Bon, c’est juré, je ne dirai pas de mal de cet album dont je me suis procuré la réédition française en quatre-vingt-trois avec ce drôle de Obi où figure une série de photos de pochette appartenant à cette grande vague de réédition, il y en eût d’ailleurs une autre au milieu des années soixante-dix avec, cette fois, de nouvelles pochettes stylisées par les éditeurs français.
Elvin, Herbie et Ron sont tout de même grandioses ici et nos souffleurs très au niveau, haut !