Critique de Spiritchaser par Sergent_Pepper
Lancinant, lancé sur les terres de l'Afrique, Dead Can Dance offre un voyage lent et apaisé avant un silence de seize ans.
le 5 oct. 2013
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Je mets en garde, car il s'agit sans doute de ma première tentative de critique d'un album, à 8 ans de distance (en fait 10 ans), tout site confondu, et la brièveté de l'effort n'égale que sa prétention. Néanmoins, je suis assez d'accord avec moi-même et le plus important est qu'il faut écouter cet album. L'évolution de ce Dead Can Dance ne m'était alors que juste évoquée que par ce que mon oreille distraite avait perçu et je manquais de contexte pour envisager cet album. A aucun moment je ne parle de la sobriété maîtrisée de Brendan Perry l'explorateur, ni de la céleste voix de Lisa Gerrard inégalée à ce jour dans ce qu'elle a de profond, d'étrange et d'impérieux. Je n'ai malheureusement pas crié mon enthousiasme face à cette Song of the Dispossessed qui parvient à faire de l'inofensif mento Day-O
rendu célèbre par Harry Belafonte, une invocation vaudou des plus efficaces.
Ceci-dit, je laisse tout tel-quel :
Si les autres opus du groupe sonnent agréablement à l'oreille du gothique médiévial qui sommeille en chacun de nous, cet album sort du lot par son originalité dans la discographie pourtant déjà hors norme du (faux) duo. Si la new-wave dark proche des Sisters of Mercy et les mélopées médievo-renaissance pouvaient séduire dans leurs anciens efforts, ici c'est au monde entier que s'ouvre le groupe. Au bord du périlleux précipice de la world music, les thèmes chers au groupe trouvent ici une résonance exotique bien venue. On assiste ici à un cri poignant de tous les oubliés, des obscures civilisations qui ne cessent de nous fasciner. Ici les rythmes vaudou, là les indiens d'Amériques tracent une route à leurs esprits vers l'autre monde, là encore les rythmes Indiens nous bercent avec au passage une réinterprétation de Within You Without You des Beatles (rien de moins), le Nil nous offre ses mystères un peu plus loin après que nous ayons entendu la complainte des dépossédés, esclaves et Indiens. Cet album prouve que la "musique du monde" peut montrer autre chose qu'un dépaysement pour bobo en mal d'émotion. Sans doute pas le plus représentatif de Dead Can Dance, mais à mes yeux celui qui crie le plus fort un amour de la musique d'où qu'elle provienne.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 10 Albums, 1996 et Les meilleurs albums des années 1990
Créée
le 22 sept. 2012
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