Maintenant que Nick Holmes a retrouvé le chemin du death metal au sein de Bloodbath, le monde va peut-être se souvenir qu’avant de se transformer en un groupe plus mélodique (et de retourner vers le metal sur les deux derniers albums), Paradise Lost était un groupe de doom death. Le guitariste Gregor Mackintosh n’avait pas oublié lui puisqu’il avait sorti en 2011 un excellent disque de doom death avec des membres de My Dying Bride et d’At the Gates. Une belle occasion de refaire du gros son avec les copains et d’accoucher d’un classique parfait pour les amateurs du mélange popularisé par les premiers albums des groupes susnommés.
Fallait-il en attendre beaucoup de son successeur après un tel monument? Oui, et les fans ne seront pas déçus. Quand aux autres, ils feraient bien de se mettre à l’heure car Splinters est l’un des meilleur album de l’année. Les guitares ont gardés le même lustre typiquement suédois devenus à la mode mais dont ces musiciens sont maitres pour avoir appris auprès des patrons durant leur jeunesse. Quand aux morceaux, ils ne sont plus seulement lent, menaçant et gonflé de mélancholie. Vallenfyre accélère le tempo façon grindcore sur quelques titres avant de ralentir de nouveau avec la même puissance qu’on leur connait. Un titre comme Thirst for extinction évoque donc Nails mais dans une version un peu plus doom et avec des riffs tout aussi classe. De la grosse tuerie je vous dit!
De plus, alors qu’A fragile king sonnait comme une collection de morceaux, Splinters est beaucoup plus cohérent avec des morceaux fait pour s’enchainer. Les riffs gras et les mélodies brumeuse s’enchainent et la lassitude ne s’installe jamais. Non seulement ces musiciens sont bons pour écrire des riffs tranchant mais ils ont le secret de la mélodie poignante que l’on retient aisement en headbanguant le plus fort possible. Le morceau titre a de quoi devenir un standard de vos soirées doom, de même que le second titre, Bereft. Entre deux, vous avez huit titres parfait à écouter sans aucune modération. Vallenfyre prouve encore une fois que c’est souvent entre les mains des vieux routiers que le death metal à l’ancienne sonne encore le mieux. Un second classique en devenir.