Avec ce 7ème album studio éponyme, Staind franchit un palier de longévité que peu de groupe peuvent se vanter d'avoir caresser. Le groupe de nu metal du Massachusetts n'en révolutionne pas son jeu et nous sort un opus maitrisé de bout en bout.
C'est toujours difficile d'appréhender le nu metal tant les variations peuvent être grande, de Korn a Deftones en passant par Limp Bizkit. La recette de Staind c'est un mix entre le pop/rock et le metal, le premier pour la voix, le second pour les riffs. Dès les première notes de Eyes Wide Open on voit qu'ils n'ont pas peur de sortir le gros matériel. L'album ne sera pas tout le temps comme cela mais il y a néanmoins une atmosphère « heavy » qui perdurera sur une bonne partie des pistes. Staind c'est avant tout des alternances cris/chant clair sur les couplets associés à des refrains classique très nu rock/ pop/rock. Quand on voit que l'entourage du groupe est composé de Nickelback ou encore 3 Doors Down pas besoin de chercher plus loin.
Le single Not Again est un peu mou à l'image de son solo qui ne décolle pas. Pas un excellent choix, de plus les sonorités ne font pas vraiment metal et il ne suffit pas de quelques petits cris qui tiennent la longueur pour en faire un modèle du genre. Il en va de même pour le deuxième single qui fut diffusé The Bottom (accessoirement dans le dernier Transformers), néanmoins sauvé par un petit passage agressif et crasseux. Pour le reste c'est essentiellement composé de ballades énergiques (Failing, Throw it All Away) ou bien de ballades tout court (Something to Remind You). On a tout de même droit à un Staind plus violent avec des morceaux comme Take a Breath qui est le juste milieu entre le côté metal et le côté « tendre » du groupe ; mais surtout avec du vrai metal, j'appelle à la barre Paper Wings et Wannabe, dont les ressemblances avec Like Suicide de Seether sur le refrain et avec Jon Lajoie (oui oui) sur un couplet sont troublantes.