Half Moon Run revient avec Sun Leads Me On, un album riche en sonorités où la folk alternative se voit affublée de petites touches électros. Un voyage plus personnel de la part du groupe, animé par la découverte de soi et l’expérimentation.
Surfant sur le succès de leur premier opus, porté par le tubesque Full Circle, la bande à Devon Portielje avait à cœur de se remobiliser pour donner une suite à Dark Horses. Le quatuor canadien s’est ainsi enfermé dans un chalet à Montreal puis a profité des plages de Californie pour concocter cet album tant attendu. Un isolement dans des lieux aussi différents qui allait forcément imprégner l’atmosphère de Sun Leads Me On.
Des premières notes (de… flûte traversière !) du pittoresque Warmest Regards jusqu’aux synthés sombres et dansants de Trust en passant par le l’harmonica et les arrangements Dylan-esque de Devil May Care, le groupe nous propose une quête vers la beauté et l’honnêteté. Un album aux influences plus larges, quelque part entre Radiohead, Arcade Fire, les Beach Boys et Genesis.
Quelque peu déroutant pour les fans de la première heure, Sun Leads Me On se veut plus mature mais conserve l’innocence folk et harmonieux du premier album. Un passage à l’âge adulte lent mais indéfectible.