Envers et contre tous
Ayant eu vent des échos particulièrement négatifs lors de sa sortie en 2015, je n'avais pas pris la peine d'écouter le premier album de Sneazzy. Finalement, c'est en 2017 que je me suis intéressé à...
le 2 déc. 2017
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Ayant eu vent des échos particulièrement négatifs lors de sa sortie en 2015, je n'avais pas pris la peine d'écouter le premier album de Sneazzy. Finalement, c'est en 2017 que je me suis intéressé à son album si décrié, à des fins de comparaisons avec ces projets Dieu bénisse SuperSound sortis depuis.
Eh bien pour être honnête, après l'écoute de l'album, je trouve la critique globale sévère. Certes, je comprends que son amour pour l'égotrip ne soit pas du goût de tout le monde, mais cela n'est pas une raison pour éclipser tous les autres critères à prendre en compte pour juger de la qualité d'une oeuvre. Attention, je ne suis pas en train de dire que Super est un classique du rap français, mais je pense sincèrement qu'il y a de bonnes choses à retenir du premier album de Sneazzy :
Déjà, d'un point de vue technique, Sneazzy est plutôt bon : il peut varier son flow et tenir une cadence élevée tout en restant agréable à écouter (quoi que cela reste subjectif..) ce qui de fait rend difficilement justifiable les notes de 2/10 que j'ai pu voir sur ce site.
Au niveau des instrumentales, on sent tout de même une certaine recherche et une volonté de se diversifier. On peut être fan ou pas, mais pour ma part je préfère un artiste qui tente des choses plutôt qu'un rappeur qui se contentera de beats ultra simplistes comme on peut (trop) souvent le voir dans la trap par exemple.
Mais ce qui attise la majorité des critiques dans cet album, ce sont les thèmes abordés par notre ex-membre du 1995. Eh bien à ce niveau là aussi, je trouve la critique trop facile. Certes, l'egotrip est présente dans cet album, mais Sneazzy nous réserve une autre facette de sa personnalité sur plusieurs de ses chansons, où s'ouvre même sur un certain nombre de sujets qu'il avait encore peu évoqués par le passé.
Tu peux crever devant moi, je te mens pas, je ferais comme si je ne voyais rien
Je pense notamment aux sons de fin d'album comme Dieu merci, où il dévoile sa haine envers un père absent et La coupe où il exprime cette fois sa gratitude envers sa mère.
On était ses seules bouffées d'oxygène, j'ai jamais vu de femme aussi belle
Où bien encore aux sons Amine ("Suis-je du bon côté de la force ?") ou Les autres où il nous fait part de ses doutes ainsi que d'autres souvenirs d'enfance peu joyeux, qui ont sans aucun doute un rôle à jouer dans ce qu'il est devenu aujourd'hui.
J'ai choisi de prendre des risques quitte à rester pauvre, oui, j'ai peur de mon avenir
Enfin, il y a tout de même une certaine énergie qui ressort de cet album : outre certaines instru aux influences électro (Envie d'elle) et le flow de Sneazzy souvent très rythmé, certains refrains sont plutôt entraînants et donnent envie de chanter avec (Chienne de vie, Premier tour, La Coupe...).
Finalement, j'ai l'étrange sensation que certains ressentent autant de haine envers Sneazzy qu'il en ressent envers son père. Et c'est bien dommage, car en creusant un peu on peut trouver au détour de certaines chansons un Sneazzy différent, qui se livre un peu plus et qui nous offre une autre facette de lui. Surtout, on y trouve une volonté de se diversifier, on sent que c'est un album "genèse" où l'artiste se cherche encore, mais, même sans être sensible à toutes ses tentatives, je salue l'effort et lui souhaite le meilleur pour la suite de sa carrière.
Créée
le 2 déc. 2017
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