Paris, Mars 1978. L’Olympia est sous pression, la salle se remplie, les stéphanois et parisiens font la trêve le temps d’un concert et pas n’importe quel concert, Lavilliers sort de son ombre pour animer les grosses guitares, les saxophones et les percussions vibrantes.
Cet album est le premier live du chanteur, à travers ce concert il enchaine les tubes de son album « 15ème Round ». Soyons réalistes, l’ambiance de ce disque est tout simplement furieuse, chaque morceau fait ressortir le côté animal du chanteur, chaque morceau sonne comme un cri de guerre, une défaillance musicale dans l’ère du temps.
On ne peut prévoir le morceau qui suivra le précédent, tous les styles y passent, le rock, le blues, la salsa… La tension monte à chaque début de morceau. « Juke Box » le morceau d’ouverture éclate tout sur son passage, un mélange blues rock sur fond de funky, des paroles cosmiques, fortes, engagées et parfois même à faire pleurer les « nanards » présents dans la salle comme sur la chanson « Sax’Aphone » ou Lavilliers est à la limite des larmes sur cette chanson dédié à son ami et ancien saxophoniste retrouvé décédé d’overdose dans les chiottes d’un bistro le soir de noël.
Lavilliers est grand, torse nue et musclé par les pompes qu’il effectue chaque soir avant de monter sur scène, sa voix est puissante et ses textes touchants, son groupe accompagne toutes les folies musicales du chanteur et en redemandent encore et toujours.
Un régal absolu ou rien n’est à jeter. « T’es vivant… ? » Putain ! Oui !