The Morning Sun of Dune

Look behind the mirror

I'm lost in the twilight hall

C'est en 1990 que Blind Guardian sort son opus Tales from the Twilight World, soit une année après un plutôt bon Follow the Blind et troisième album en l'espace de 2 ans seulement. Et ce que l'on peut dire d'emblée à l'écoute de cet album est qu'il s'agit d'un album charnière, de ceux qui marquent les esprits et de ceux qui forgent une identité, le point de départ vers un horizon radieux. Pas que le changement soit radical, loin de la, on officie toujours ici dans un Speed Metal des plus classique mais il se dégage de celui-ci une aura vraiment épique et magique. Les influences Thrash du début sont (presque) mis de côté pour faire place à plus de mélodies et une construction plus complexe englobée par l’ajout de chœurs et harmonies, le groupe étant de plus en plus influencé par Queen, ainsi que d'influences venant tout droit de la musique classique.

Dès l'entame avec Traveler in Time on écarquille les yeux face à ce souffle épique qui traverse tous nos sens et nous fait voyager à travers le monde aride de Dune, quitte même à se demander s'il s'agit bien du même groupe qui a sorti Follow the Blind une année auparavant. Les progrès sont justes énormes tant au niveau des musiciens qu'au niveau du chant de Hansi qui a gagné en maturité et en justesse. Blind Guardian nous emmène aussi de nouveau en Terre du Milieu avec le bien nommé Lord of the Rings, premier morceau acoustique du groupe aux consonances folkloriques de toute beauté ainsi qu'avec l'incroyable Lost in the Twilight Hall, au refrain surnaturel et magnifique nous contant les évènements qu'a subi Gandalf après avoir vaincu le Balrog. On notera de nouveau la présence de Kai Hansen (Helloween, Gamma Ray) sur un couplet de ce morceau tout comme sur The Last Candle, s'inspirant des jeux de rôles papiers issus de l'univers Dragonlance, ou il y incorporera un excellent solo et qui au passage possède sans doute l'un des plus beau refrain qu'il m'ait été donné l'occasion d'entendre dans le style. Tout simplement génial.

Lost in the Twilight Hall

Citons également de nouveau les influences de Stephen King pour le combo, avec les morceaux Tommyknockers et Altair 4, s'inspirant du roman Tommyknockers, de Peter Straub et son Dragon flottant avec le très bon Welcome to Dying et même Spielberg avec Goodbye my Friend s'inspirant du film E.T.

The Last Candle

Dans un laps de temps très court, Blind Guardian a su donc se forger une propre identité, en réunissant le meilleur des deux premiers opus afin de les magnifier et en insuffler un souffle épique, par l'apport de mélodies incroyables et d'arrangements assez bluffants. La marque des grands.

Somebodies out in the night

I fly in time

the last candle will burn

there's hope for everyone