Depuis le temps que le nom d'"Other Lives" passait devant mes yeux, il fallait bien que je me décide à l'écouter. Curiosité indé qui était présente au Primavera de Barcelone cette année, j'imaginais dès lors une musique pop au synthé, un truc bien branchouillard... et bien chiant.
Surprise donc dès les premières secondes de "Dark Horse", qui met en scène des trompettes, des violons, et une voix qui peut rappeler celle de Bon Iver. On pourrait aussi penser à Beirut pour la petite touche balkanique. La recette très sobre du groupe est de faire passer une instrumentation classique (piano, violon, guitare sèche) à la sauce pop ; chaque titre est empreint d'une douce mélancolie, et il faut reconnaître que c'est directement accrocheur.
Mais je lui reprocherais justement la recette un peu facile et prévisible du groupe folk indé qui appuie grossièrement sur le côté mélodramatique de sa musique. La voix aigüe, les chants plaintifs, le côté hippie genre "on est trop des amoureux de la nature", ça peut vite m'agacer. Encore un point pour ceux qui pensent que je n'apprécie que des trucs sombres et torturés.