N'est pas Evanescence qui veut
Bury Me Alive est donc le premier single de l'album. On est directement frappé par la ressemblance entre Carly Smithson et Amy Lee au niveau du timbre vocal et des teintes gothiques apportées à l'ensemble. On ne nage pas dans l'originalité flagrante avec ce titre mais il rempli bien son office, à savoir allécher le chalant et attirer au groupe les anciens fans déçus par The Open Door ou simplement en manque de rock glam gothique. Dispensable mais néanmoins essentiel pour la renommée du groupe.
Burn est déjà plus péchu mais reste largement dans le sillon préalablement creusé par le single. On reste dans le classique avec un refrain entrainant mais une qualité de production clairement en baisse. Le son est également assez mal mixé ce qui donne un rendu amateur au titre. Les cordes se rajoutent comme un cheveu sur la soupe. Diantre que c'est classique et prévisible.
Paradigm est déjà moins stéréotypé et plus évolué au niveau structurel et musical. On s'éloigne un peu du clonage pour y découvrir un single en puissance. Les guitares sont bonnes et le chant parfaitement doublé sur les coeurs. On reste dans le gothique cheap mais le titre est bon.
Don't Leave Me Behind est un excellent morceau, il aurait d'ailleurs du faire office de premier single. Niveau paroles ca ne vole pas foncièrement très haut mais l'ensemble caricatural au possible se détache largement des titres précédents au niveau qualité de production. L'album s'annonce moins catastrophique que prévu dès lors.
Sleep Well, My Angel est déjà bien plus dispensable avec son refrain qui tache et ses cordes bien larmoyantes. On est directement dans la lignée My Immortal.
Through Hell commence avec de bonnes consonances électroniques et une grosse guitare qui tache. Le titre est assez bon et péchu pour satisfaire les amateurs de riffs acerbes et de solos. On est dans le bon, voir très bon sur le final.
Without You est dans la parfaite lignée du single avec un piano basique mais fort mis en avant. La voix est puissante, la guitare péchue et le refrain d'un bon niveau. J'ai eu peur mais le titre se maintiens parfaitement tout au long de ses 3 minutes.
St. John est peut-être le meilleur titre de l'album après mes quelques 15 écoutes de l'album. On y retrouve un peu de Stabbing Westward, Within Temptation ou même du Nighwish light. C'est très dark et agressif. C'est un très bon titre.
I Am Only One est une autre ballade sirupeuse et insipide comme on en a écouté des dizaines dans le début des années 2000. Dispensable au mieux.
Tear The World Down clôture l'album de façon épique et gothique presque caricatural. Tout y passe, que ce soit au niveau production qu'au niveau vocal. Les paroles feront plaisir aux gothiques EMO qui ne s'assument pas. Il aurait pu être un petit plaisir coupable pour ma part mais il n'en est rien. Dommage!
Conclusion:
En toute objectivité, je ne saurais trop vous conseiller cet album même si il s'avère c'est l'album que j'écoute le plus en ce moment. Au fur et à mesure qu'on l'écoute, on y décèle les variations et les différences entre ce groupe et Evanescence. Il agit comme un bon album de pop, court, intense et surtout très addictif.
Au final, il faudra s'armer de patience et être de très bonne humeur pour ne pas étriller le résultat final et ainsi éviter de le sacrifier sur l'autel de la vulgaire copie carbone. Si le nom du groupe fait directement référence au premier album d'Evanescence, il ne fait aucun doute qu'avec un peu de publicité et un passage intensif à la radio, ce groupe parvienne à se forger une horde de fans fidèles et serviles, en attendant le prochain album d'Evanescence tout du moins.