L'apogée de Rick Ross

Si on devait trouver le moment où Rick Ross est intouchable, ce serait bien la période autour de Teflon Don, son quatrième album. A ce moment, il a plus ou moins réussi à faire oublier son passé d'ex-maton qu'il avait exercé un peu plus tôt, remporté son clash avec 50 cent, pourtant bien habitué à ce genre de chose, et sort des couplets d’anthologie en tant qu'invités (on peut notamment citer son magnifique verse sur Devil In A New Dress de Kanye West, sorti peu de temps après Teflon Don).

Plus court que ses autres albums, The Biggest Boss synthétise ici tout ce qui fait sa force, à savoir mêler morceaux élégants qui respirent l'opulence et bangers traps où on le ressent plus lourd que jamais. Rick Ross alterne entre ces deux genres sans problème, étant entouré comme d'habitude de la J.U.S.T.I.C.E League où il continue sa série des Maybach Music avec le 3e opus (qui n'est pas mon préféré), ici avec T.I, Jadakiss et Erykah Badu ou invite Drake qui fait un refrain magnifique sur Aston Martin Music. On retrouve bien sûr Lex Luger qui produit MC Hammer et B.M.F, deux tubes traps où Rick Ross nous fait complètement oublier la présence de Styles P et Gucci Mane, tellement il maîtrise son art. Rick Ross sait aussi être grandiose sur Free Mason avec Jay-Z et Tears of Joy avec Cee Lo Green, les deux artistes livrant des performances impeccables. Malgré les nombreux featurings, c'est bien Rozay qui est le maître sur ce projet.

Teflon Don représente l'apogée de la carrière de Rick Ross, il y est plus lourd, plus opulent, plus riche que jamais. Un excellent album.