La crème de la crème. Pas pour rien que Rakim est surnommé The God MC. Un peu pompeux pour le commun des mortels mais croyez-moi, ce titre, il l'a pas volé.
Célèbre partie du binôme Eric B & Rakim, le natif de New York distille à travers ce premier album des morceaux qui font mouche de suite. Participant fortement à cet effort, les productions de ces deux monstres que sont Pete Rock et DJ Premier, mais c'est sur Clark Kent que je vais m'attarder. Une fois n'est pas coutume je n'encenserai pas les deux premiers (bien que leur job ici est génial) mais ce dernier. J'ai découvert ce producteur de hip-hop au gré de mes écoutes et je dois avouer qu'à chaque fois j'ai été autant surpris que ravi de son (ses) boulot(s).
Ici il délivre quatre beats dont un "Guess Who's Back" qui est selon moi le meilleur moment de l'album (en parallèle de "The Saga Begins" [prod. Pete Rock] qui est, avouons-le une grosse mandale instrumentale en plus des lyrics et du flow de Rakim). A ce propos quand j'ai entendu ce titre la première fois, je pensais que c'était l'oeuvre de DJ Premier tant le beat ressemble à ceux qu'il fait généralement. Assez étonné donc que ce ne soit pas lui. Les spécialistes pourraient même s'y méprendre je pense.
Une pochette moche (sic) et une bonne cinquantaine de minutes plus tard, l'auditeur n'aura pas fait le déplacement pour rien. Trust me guys.
Même si Rakim fait partie des références des MCs sur l'échiquier des rappeurs, cet album n'est pas pour autant cité (voire évincé), laissant ses productions passées d'avec son comparse prendre toute la place.
The 18th Letter est une sacrée tranche de hip-hop des années 90.