D’abord il y a Melody, belle comme ça devrait être interdit, débordante de charme, distinguée, racée et d’une sensualité qui transpire dans ses chansons. Sa voix est faite du plus doux et chaud des velours, elle vient vous caresser comme peu de chanteuses savent le faire, capable de quelques aigües mais parfois sensuelle de gravité. Elle surpasse de très haut toutes ces chanteuses jazzy actuelles, clônées les unes les autres (pas de noms, par gentillesse), Melody Gardot est seule au monde parce-qu’elle sait qu’un public exigeant se lasse vite du comique de répétition et que toutes ces chanteuses sans personnalités finiront par lasser.
C’est surement ça qui fait qu’elle explore cette fois de nouvelles sonorités, de nouvelles contrées avec The Absence. Pas une révolution non, on reste proche du jazz mais on va tout de même faire un petit tour en Amérique latine et c’est réussi. La voix de Melody se marie parfaitement avec les rythmes Bossa Nova, parfois Salsa et même un peu Samba de l’album, c’est tout aussi envoûtant mais un tout petit peu plus « caliente », en fait certaines chansons sont brûlantes (point de vue de mâle évidemment). Là, ça devient intenable, elle avait déjà une voix et des morceaux qui donnaient envie de faire l’amour nu sur la plage face aux rayons d’un soleil se couchant sur une plage des Caraïbes, avec cette album elle met le feu à la forêt équatoriale.
Ils sont étonnants ces artistes qui semblent débarquer de nulle part et sans expérience et qui d’entrée maîtrisent leur sujet, à croire qu’ils sont nés comme ça. Melody Gardot est de ces gens-là, spécialiste de magie musicale, suave elle résonne dans les têtes longtemps après les dernières notes et donne des rêves d’évasion et de vie plus simple, en somme l’image que nous avons de l’Amérique latine. Cette musique réchauffera les plus chanceux, elle frustrera les autres.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.