Sur les 10 morceaux en présence, on retrouve à peu près tout ce qui avait fait le charme du précédent avec notamment ce côté romantique triste, cette douce et sensuelle mélancolie, dans des ambiances musicales proches des albums de Lana Del Rey ou encore de celle du groupe Goldfrapp, avec ces petites touches morriconiennes qui évoquent plus généralement les productions trip-hop nourries de vieilles BO de films qui sortaient au début des années 2000.
Écrit et composé après une déception amoureuse, The Archer, n’en est pas pour autant un album totalement triste et pleurnichard. Bien au contraire, la voix très sensuelle et profonde d’Alexandra Savior se veut tout de suite apaisante ; la native de Portland dans l’Oregon se montrant tout aussi à l’aise dans des morceaux épurés, joués au piano, comme sur ce titre d’ouverture magnifique qu’est Soft Currents ou dans des morceaux luxueusement arrangés (Saving Grace) finalement pas très éloigné du son des Last Shadow Puppets… d’Alex Turner.
Sans être forcément très novateur et ressemblant à pas mal de choses déjà entendues ici et là, The Archer a malgré tout cette aisance, cette grâce et cette qualité de production qui font de cet album sorti sur le label de Danger Mouse (30th Century Records) un objet musical irrésistible et que l’on se repassera pour se faire du bien.
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