Carter Burwell nous embarque dans les paysages grandioses de l’Ouest américain et accompagne à merveille les tribulations de protagonistes par la création d’une multitude de thèmes symphoniques entrecoupés de chansons ; il y a un souffle qui se dégage de chacune des pistes orchestrales et qui donne l’impression d’un long et périlleux voyage teinté de l’espoir d’y trouver du grandiose. En somme, Carter Burwell retrouve la thématique centrale du film, à savoir la lente dégradation d’une marche hollywoodienne qui, si elle demeure contemplative, laisse entrevoir son crépuscule. Ne frisonne-t-on pas en écoutant « The Gal Who Got Rattled » comme témoin de la fin d’un temps traduit par un crescendo émotionnel remarquable ? L’album s’achève par la ballade traditionnelle « The Unfortunate Lad », qui chante le cow-boy confronté à sa mort. Puis une reprise des thèmes développés dans le métrage qui nous invite à entreprendre le voyage, encore et encore. Une magnifique composition.