Que c'est un sentiment distinct et presque tragique de prendre de l'âge en même temps que ses idoles. Viennent et vont les sentiments étiolés de envolées pop de ces jeunes adultes de la capitale, pour arrimer dans ces ballades mélodieuses et maîtrisées d'un dixième album. Sans réelle expérimentation, sans plus de prises de risque, "The Ballad of Darren" se laisse consommer, se laisse appréhender avec une certaine nonchalance.
On ne peut vraiment dire que l'on attend avec trépidation un nouvel album de Blur, après l'apprécié mais oublié "The Magic Whip", qui huit ans après re-déboule encore plus enfoncé dans le sofa doux, moelleux et uniforme d'une pop(-rock ?) qui s'écoute sans danser, sans dodeliner, mais avec nostalgie et familiarité.
Il y aura "The Narcissist", relique d'un "Charming Man" quinqua, ou encore "Avalon" dont l'on pourra se souvenir, comme une réminiscence de ce qu'un jour Blur avait représenté.