Autant être définitif dés le prélude : The Contino Sessions est vraisemblablement le disque le plus fascinant de l'année, à ranger illico aux cotés de deux des albums les plus importants sortis récemment en Angleterre, Vanishing Point de Primal Scream et Mezzanine de Massive Attack. Tout ça parce que cette trilogie puise principalement ses racines noires dans le post-punk et le dub, se sert de la technologie du jour pour nous emmener assez loin et que Death In Vegas vient d'en boucler la boucle avec une classe incroyable. Ce n'est donc définitivement pas un hasard si ce trip sournois commence comme un morceau de Wire circa Chairs Missing, que Bobby Gillespie donne le "la" sur l'envoûtant Soul Auctioneer avant que Richard Fearless et Tim Holmes ne commettent avec Death Threat un pendant sombre et autiste au Kowalski de la Screamteam. Seul ratage mineur, Aisha invite Iggy Pop, tant pis, car sur le magnifique Loverstreet, c'est carrément au croisement de Felt et Joy Division auquel on assiste médusés, les larmes aux yeux. Cerise sur le gâteau, on n'a pas entendu un morceau de rock aussi abrasif, urgent et nonchalant que Broken Little Sister, chanté par Jim Reid, depuis des lustres et au final, Neptune City, fait la leçon aux frères chimiques et à Stereolab en matière de pop psychédélique. Une partie de la presse anglaise s'est permis de qualifier ce deuxième album de Death In Vegas de "gothique", on ne pouvait faire pire insulte à ce très grand disque.(Magic)

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le 27 févr. 2022

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