The Days of Our Nights
7.1
The Days of Our Nights

Album de Luna (1999)

Après un Pup Tent en demi-teinte, le temps des retrouvailles avec Luna est arrivé. Engaillardi et fortement inspiré, Dean Wareham nous offre son plus bel album. Magistralement produit par l'ex-Grant Lee Buffalo, Paul Kimble, The Days Of Our Nights brille de mille éclats. Digne héritier du Velvet Underground, ce new-yorkais d'adoption illumine notre quotidien d'un éblouissant soleil de minuit. À l'écoute de ces douze morceaux, nos nuits deviennent aussi belles que nos jours et inversement. Parfaitement ancré dans son temps, Dean observe ses contemporains et se sert de sa voix angélique pour délivrer quelques vérités à une société américaine en perdition (Dear Diary, U.S Out Of My Pants !). Sans la moindre once de gras, la formation enchaîne les tubes comme un orfèvre enfile des perles pour le plus fin des bijoux. Fidèle à ses bonnes habitudes, Luna adore l'exercice de la reprise intelligente. Véritables passionnés de musique, le groupe se fait plaisir et nous gratifie d'une incroyable relecture du Sweet Child O'Mine des abominables bêtes de foire Gun's And Roses. Pan et Slash dans ta face. À présent dégrossi, découenné et joliment présenté, ce stupide morceau de rock parfumé à la bière pas chère nous allèche par son délicieux fumet de suaves guitares. On ne va pas se priver d'en reprendre une tranche.(Magic)


Dean Wareham, leader de Luna, a un passé prestigieux qui lui colle à la peau : il est toujours présenté, malgré huit années et cinq albums avec Luna, comme "l'ex Galaxie 500", ce groupe culte de la fin des années 80. Mais Luna, c'est aussi Justin Harwood (ex Chills) qui est sans doute responsable d'un son plus rock, plus mûr par rapport à celui de Galaxie 500. Mais rassurez vous, nous ne sommes pas encore face à une musique de dinosaures du rock... Les mélodies fluides et les guitares clean ont place belle sur ce nouvel album, homogène sans chanson plus faible qu'une autre, ce qui mérite d'être signalé de nos jours où trop d'albums ne sont que remplissage autour de 2 ou 3 singles possibles. Ici, on ne compte plus les titres qui mériteraient de sortir en singles. Même le titre des Guns n' Roses ainsi repris montre que Sweet child o' mine n'est finalement pas une si mauvaise chanson. Les textes amers et réalistes de Dean Wareham ne sont pas en reste et mettent la touche finale à cet album de qualité qui, s'il nâest pas exceptionnel, est une belle bande son pour nos jours et nos nuits (au clair de lune, évidemment !). (Popnews)
bisca
7
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le 3 avr. 2022

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