La sortie de The Documentary et l'inclusion de The Game chez Aftermath, label de Dr. Dre, marque le retour de celui-ci vers la West Coast. Bien que d'abord introduit aux cotés de 50 Cent dans le G-Unit, The Game est finalement un rappeur de Compton et cela marquera énormément son identité artistique.
Comme d'habitude pour un album de chez Aftermath, les gros moyens sont mis et rien n'est laissé au hasard : 50 Cent écrit beaucoup des textes, les meilleurs producteurs sont employés sur cet album (Kanye, Hi-Tek, Just Blaze, Timbaland, Scott Storch, Dr. Dre ou Havoc pour ne citer qu'eux) et on retrouve une superbe liste de featurings contenant bien sûr 50 et Eminem, Nate Dogg ou encore Busta Rhymes. The Game multiplie les références au rap et à la vie à Compton : c'est un rappeur fan de Rap, et un californien fan de Californie. Sur le morceau éponyme The Documentary, son refrain est composé des noms d'albums de raps classiques. Même si le rendu n'est pas magnifique, l'hommage est bien présent. L'album contient aussi ses tubes comme Hate It Or Love It ou How We Do avec 50 en invité, dont la présence sur cet album se ressent énormément. Bien que The Game ne soit pas le meilleur rappeur du monde, il a une très bonne énergie et fait très bien le travail sur chaque couplet. Les refrains et les productions sont aussi une force de cet album, que ce soit Nate Dogg sur Where I'm From qui est comme d'habitude génial, 50 sur Hate It Or Love It ou Westside Story ou le sample découpé de Kanye sur Dreams ou les pianos de Storch sur Westside Story. A noter que Dre annonce déjà Detox sur Higher, album que l'on attend encore plus de 15 ans après.
L'album est excellent de bout en bout et n'a pas pris une ride, il est pour moi à compter parmi les meilleurs albums sortis chez Aftermath. Se retourner vers la West Coast a été une excellente chose à faire pour Dr. Dre et le résultat est magnifique.